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Bertrand Lacarelle, retour au Graal

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Publié le

28 octobre 2020

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Notre camarade Bertrand Lacarelle sort un texte poétique, politique et frondeur rédigé à partir de son exploration de la grande cathédrale de mots du Livre du Graal pour un résultat puissant et fiévreux. Si le socialisme, comme disait Lénine, c’est « les soviets plus l’électricité », Lacarelle prône le XIIIe siècle et le « terroirisme », un programme fondé sur « la sécession plus le Graal ». Éditeur, boulanger, écrivain, chasseur, ce mystérieux personnage qui conspire en Anjou et intrigue à Saint-Germain-des-Prés est venu exposer son programme mystico-sécessionniste dans les locaux de L’Incorrect. Comme lui, soyons ultras !
Lacarelle

Après avoir consacré plusieurs livres à des surréalistes marginaux comme Arthur Cravan ou Stanislas Rodanski, vous revenez très loin dans notre passé littéraire en vous attaquant aux légendes arthuriennes. D’où vous est venu un tel élan rétrospectif ?

Le projet est né d’articles que j’ai écrits pour La Revue Littéraire, à l’époque où elle était dirigée par Richard Millet, lequel avait alors pour idée de refaire la lecture des grands textes de notre civilisation, et j’avais alors proposé la matière du Graal. J’y ai consacré deux articles ensuite repris, augmentés, commentés, réarrangés, jusqu’à ce que naisse ce livre !

En quoi cette littérature est-elle, comme vous le précisez, spécifiquement française, et non anglaise, comme on le croit souvent ?

Le Graal apparaît pour la première fois dans Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes, à la fin du XIIe siècle. C’est là que se présente cet objet, dans un livre en octosyllabes écrit en « roman », c’est-à-dire en ancien français et non, comme c’était encore la norme, en latin. Ce « Graal » va tellement fasciner les gens de l’époque qu’il va y avoir de très nombreux continuateurs. D’abord Robert de Boron, qui écrit dans la foulée de Chrétien L’Histoire du Saint-Graal et qui, reprenant cet objet, va le christianiser ; un objet qui passait seulement à deux ou trois reprises dans le texte de Chrétien, et dont on ne savait finalement pas grand-chose, puisque la faute de Perceval est justement de n’avoir pas demandé ce dont il s’agissait. [...]

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