Depuis le mois de mars, Yoan Benzaquen le responsable des boutiques Marc Le Bihan, cultive son optimisme : « La crise du Covid incite les gens à rester chez eux plutôt que d’explorer les magasins. Heureusement notre clientèle demeure fidèle ». Jusqu’à la crise sanitaire, l’avenir des opticiens demeurait brillant : la population vieillissait et les trois quarts des Français portaient des lunettes. Des lunettes qui étaient renouvelées tous les deux ans. Le marché représentait 6,6 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires moyen annuel d’un magasin d’optique était de 530 000 euros.
Un tableau idyllique qui cachait toutefois quelques ombres. Depuis 2017, le chiffre d’affaires était en repli. Si les lunettes étaient un véritable accessoire de mode, leur popularité était liée au remboursement des mutuelles. « Autrefois nos clients changeaient de lunettes tous les ans, constate Yoan Benzaquen. Les mutuelles remboursaient à 100 % des frais réels, d’où des remboursements parfois astronomiques. Les abus ont été tels de la part des opticiens que les remboursements ont été divisés par deux voire par trois ». [...]
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