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Centrafrique : Jean-Serge, Bokassa deuxième ?

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Publié le

22 décembre 2020

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Son nom est indissociable de l’histoire tumultueuse de la Centrafrique : Jean-Serge Bokassa est l’un des nombreux fils de « l’ogre de Berengo », Jean-Bedel, qui a dirigé son pays d’une main de fer entre 1966 à 1979, d’abord comme maréchal-président à vie puis comme empereur. À 48 ans, le rejeton se présente pour la seconde fois à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre. Face à lui, une vingtaine de candidats qui vont essayer de battre le président sortant Faustin-Ange Touadéra, en poste depuis quatre ans et qui aurait ces derniers jours, avec l’appui de la Russie et du Rwanda, contenu une tentative de coup d’État orchestré par les trois principaux groupes armés du pays.
Bokassa

Jean-Serge Bokassa souhaite suivre les traces de son père et se rêve en homme providentiel : infatigable, il enchaîne les meetings au nom du mouvement Kodro Ti Mo Koso Si (« Ton pays avant tout » ou MKMKS) et surfe sur l’héritage réhabilité de son père, évoquant une époque où la Centrafrique ne connaissait aucun problème ethnique, ni séparatisme, ni anarchie politique (faute d’opposition réelle). Un pays mis sous perfusion par la France qui n’avait pas hésité à passer à la caisse pour payer le sacre de « Papa Bok’ Ier ».

Lire aussi : Centrafrique : le retour d’un Bokassa

Ironie de l’histoire, son dossier de candidat à l’élection présidentielle a été validée par le Conseil constitutionnel au même moment du décès du président Valéry Giscard d’Estaing, le tombeur de son père. Jean-Serge n’est pas pour autant nostalgique de l’empire défunt et, comme l’indique un des communiqués de son parti, il « travaille à la reconquête de la dignité du peuple centrafricain».  Il s’est engagé en politique au début des années 2000, a été député puis ministre de la Jeunesse et des sports entre 2011 et 2013. Sa participation à l’élection présidentielle de 2015, où il obtient 7% des voix, et son alliance avec l’actuel dirigeant centrafricain lui permirent d’obtenir le maroquin de l’Intérieur en 2016. [...]

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