Comment vous est venue l’idée de ce roman, qui résonne avec la campagne électorale ?
Étant influencé par Michel Houellebecq, j’ai peut-être, inconsciemment, voulu écrire un Soumission royaliste… Mais c’est la beauté de l’écriture : on veut faire une chose et on en fait une très différente, forcément personnelle. Le sujet de ce roman m’est venu il y a presque trois ans. Je ne l’ai pas écrit pour les élections mais une fois que j’avais décidé de l’écrire, en effet, je me suis organisé pour qu’il puisse être publié avant les élections.
Connaissiez-vous les milieux royalistes ?
J’en ignorais tout. J’ai mené un travail de recherche et d’investigation, dans les livres et sur le terrain. J’ai découvert non pas un royalisme mais des royalismes. Il y a peu en commun, et même de l’hostilité, entre légitimistes et orléanistes, entre les membres de l’Action française et ceux de la Nouvelle Action royaliste, etc. Ceux dont je me suis le plus rapproché sont les légitimistes de l’Alliance royale. Chrétiens, un peu « vieille France », ils voient le roi comme un père aimant, seul capable de rassembler son peuple. Leur modèle est Louis XVI. Pour eux, la République est indissociable de la Révolution, du sang qu’elle a fait couler, des clivages durables qu’elle a installés dans la société et la vie politique françaises. [...]
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