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Clint Eastwood : est-il la dernière grande légende du cinéma ?

Décidément rien ne l’arrête, ni l’âge, ni le virus pangolin. À 90 ans, Clint Eastwood prépare activement son trente-neuvième film en tant que réalisateur : Cry Macho. Pour fêter ça, la Warner, son partenaire historique depuis Josey Wales hors-la-loi (1976) publie le 16 décembre un coffret inédit des 63 films de 1958 à 2019, dans lesquels il a été crédité, en édition limitée numérotée (seulement 2 200 exemplaires). L’occasion de le découvrir dans son premier « vrai rôle » avec Escadrille Lafayette (1958), de le revoir en Blondin ou Honkytonk Man (1982) et de se replonger dans Unforgiven (1992) ou American Sniper (2015) pour enfin répondre à la seule question qui vaille : ses soixante-cinq ans de carrière, ses seize récompenses et sa centaine de nominations font-ils de Clint Eastwood la dernière grande légende vivante d’Hollywood ? Arthur de Watrigant répond quatre fois oui.

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© Warner

OUI. C’EST LE DERNIER AUTEUR CLASSIQUE

Il a beau débuter sa carrière de cinéaste en plein Nouvel Hollywood, son premier film, Un frisson dans la nuit (1971), qui sort deux ans après Easy Rider, ne brille pas par son désir de faire moderne. Au contraire, et ses films suivants le confirmeront : Clint Eastwood se veut un auteur classique, le dernier héritier de l’âge d’or d’Hollywood, le fiston d’Howard Hawks et de John Ford, et ce même si ses maîtres furent Don Siegel et Sergio Leone. Son style connut bien quelques escapades baroques (L’Homme des hautes plaines, 1973 ; Pale rider, 1985 ; ou Minuit dans le jardin du bien et du mal, 1997), on ne se débarrasse pas de la trilogie des dollars si facilement, Eastwood est toujours franc et frontal quand il filme. Chez lui, les caméras ne gigotent pas « pour faire vrai », ni ne s’élèvent au bout d’une grue pour « faire riche ». Sa mise en scène, discrète, est au service de l’histoire. Seule la véracité de sa narration et de ses personnages lui importe. Une main qui agrippe une portière dans Sur la route de Madison (1995) ou un simple champ-contrechamp d’un gamin dans un hélico et du dormeur « étendu dans l’herbe où la lumière pleut » dans Un Monde Parfait (1993), lui suffisent, Eastwood n’a besoin de rien de plus pour radiographier l’âme humaine. [...]

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