Contrairement à l’idéologie officielle de l’Union européenne, je ne définis pas la civilisation européenne par les droits de l’homme, mais
à la différence des identitaires, je ne remonte pas non plus à Adam et Ève. Je souligne plutôt deux couches importantes : d’abord nos racines qui puisent leur force dans la loi de l’Ancien Testament, dans la pensée grecque, dans le droit romain, dans l’intériorité du Christianisme et dans les traditions des peuples européens païens. Et puis, le cœur psychologique de notre identité culturelle telle qu’elle a émergé durant les « âges sombres » et animé le renouveau de l’idée impériale sous Charlemagne et les Ottoniens : l’esprit faustien, donc cette envie irrépressible de tendre vers tout ce qui est au-delà de l’horizon – que ce soit de manière spirituelle ou de manière matérielle. L’élancement des cathédrales gothiques vers le divin, l’ambition des grandes découvertes géographiques, la complexité de la polyphonie musicale, l’énormité intellectuelle de la philosophie hégelienne, la colonisation politique du monde ou la fusion des atomes : tout cela n’a pu se passer que grâce à cet esprit « faustien ».
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