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Emmanuel Macron, un despote éclairé

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Publié le

14 avril 2022

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Quoiqu’ils puissent paraître contradictoires, la pratique du pouvoir d’Emmanuel Macron, et son rapport à l’État, ont tout du progressisme autoritaire, ou du despotisme éclairé. Délibérez, braves gens, les décisions sont déjà prises.
Macron

Dans un article fort instructif paru en 2011 dans la revue Esprit (« Les labyrinthes du politique. Que peut-on attendre pour 2012 et après ? »), Emmanuel Macron, alors banquier d’affaires, s’interrogeait sur le sens et la temporalité de l’action politique dans un monde complexifié par la multiplicité des strates et des acteurs. Une réflexion qu’il approfondissait une fois ministre de l’Économie, dans un entretien pour Le 1 en 2015 : « Toute la vérité du politique aujourd’hui réside dans ce paradoxe entre la demande permanente de délibération, qui s’inscrit dans un temps long, et l’urgence de la décision. » Il ajoutait : « Si l’on veut stabiliser la vie politique et la sortir de la situation névrotique actuelle, il faut, tout en gardant l’équilibre délibératif, accepter un peu plus de verticalité. »

Cet « en même temps », Emmanuel Macron entend le résoudre par l’idéologie, dont il n’a cessé de défendre l’importance. Toujours dans Esprit, il déclarait que « seul le débat idéologique permet au politique de reposer la question des finalités […] L’idéologie, dans un système démocratique mature, délibératif, est une condition même de restauration de l’action politique, au-delà d’un ensemble de mesures, comme étant une capacité à proposer un autre monde ».

Lire aussi : La France en trois blocs

En clair, quand bien même sa présidence a régulièrement été tentée par la neutralisation du politique pour des raisons stratégiques, au-delà de l’« en même temps » qui est le nom du clientélisme démagogique et du cynisme politicien, Emmanuel Macron a toujours revendiqué la confrontation de visions du monde assumées, cherchant par exemple à imposer le clivage entre « nationalistes » et « progressistes » à l’approche des européennes de 2019… De ce point de vue, en tranchant pour l’un des grands récits proposés, l’élection présidentielle est un bain de légitimité qui fonde le « nouveau contrat social » dont il avait parlé en 2018 devant les parlementaires réunis en Congrès. [...]

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