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Espagne : premier meurtre anti-espagnol depuis…l’ETA !

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Publié le

15 décembre 2017

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Antifa Espagne

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Vendredi 8 décembre, Saragosse. Un homme de 55 ans sort d’un bar, puis se fait attaquer par derrière par deux hommes, dont un de 33 ans, qui lui a asséné un coup de barre de fer dans la tête. Un coup fatal qui fit chuter Victor Lainez au sol, moment dont ses agresseurs ont profité pour l’achever. Il est décédé quelques jours plus tard des suites de ses blessures, après être tombé dans le coma.

 

La raison de l’agression ? Ce fan de moto portait des bretelles aux couleurs du drapeau espagnol qui lui ont valu  d’être insulté à plusieurs reprises, ses agresseurs lui adressant du « facho » et du « franquiste ». Il faut dire que l’homme a eu le malheur de croiser la route de deux individus qui apprécient peu la diversité d’opinions. En effet, l’auteur du coup de barre de fer, Rodrigo Lanza, jeune espagnol d’origine chilienne âgé de 33 ans, avait déjà été condamné à une peine de 9 ans de prison en 2006, pour avoir rendu tétraplégique un policier municipal de Barcelone.

 

Les assassins de Victor sont issus de la mouvance « anarchiste » et « antifasciste » de Saragosse.

 

Rodrigo Lanza, ancien taulard et « antifa » bien connu, est persuadé de vivre dans un régime dictatorial et fasciste ; incarnant physiquement et moralement cette frange de la jeunesse espagnole  qui a entièrement avalé les préjugés diffusés par une partie des institutions, de la classe politique et du milieu éducatif. Ajoutons que Rodrigo, dans une vidéo publiée il y a quelques années, avait exprimé son souhait de se « venger » contre la justice espagnole suite à son incarcération, qu’il estimait « injuste ».

 

Lire aussi : Ne laissons pas se défaire l’Espagne

 

Militant intersectionnel, faisant de l’antiracisme, de l’antifascisme ou de la lutte pour l’abolition totale des frontières ses absolus, Rodrigo Lanza imaginait probablement que la noblesse de ses causes rendait sa violence légitime. N’ayant vécu ni la guerre ni l’autoritarisme du franquisme, il fustigeait le fascisme d’une société pourtant bien clémente envers lui et ses amis. Et puis, comme le fascisme n’existe pas en Espagne, autant l’inventer. Vous êtes contre l’indépendance de la Catalogne ? Fasciste ! Vous êtes contre l’immigration massive ? Raciste ! Vous n’êtes pas de gauche ? Franquiste !

 

Séparatistes catalans et antifascistes sont des alliés objectifs

 

Heureusement pour Rodrigo, ce funeste système fasciste en vigueur de l’autre côté des Pyrénées fait  preuve d’une relative  clémence à son égard. Dans un premier temps, notons le mutisme médiatique quasi-total sur cette affaire : il s’agit tout de même d’un meurtre en raison d’une orientation politique pas même avérée mais simplement présumée ! Un lynchage prémédité, lâche et ultra-violent contre un individu de 55 ans attaqué à l’aide d’une barre de fer alors qu’il était de dos, avant d’être roué de coups une fois à terre. Et pourtant : silence total !

Le furieux ressentiment  de la jeunesse espagnole contre un « fascisme » imaginaire a été conditionné par des années d’éducation gauchiste, puis ravivé par les mouvements néo-populistes de gauche qui pourraient trouver des circonstances atténuantes à Rodrigo dans les jours à venir, ou bien encore organiser des collectes de fonds pour l’aider à surmonter l’épreuve de l’isolement carcéral. Du Podemos de Pablo Iglesias aux mouvements indépendantistes catalans comme la CUP (dont la mère du fameux Rodrigo Lanza est militante), tous ces partis « anti-système » ont réussi à capter électoralement une énorme partie de la jeunesse espagnole qui se sentait légitimement abandonnée par les pouvoirs politiques. 

 

Lire aussi : Hommage à la Catalogne

 

Seulement voilà, derrière la vitrine, il y a l’idéologie. Et certains électeurs, le plus souvent jeunes, y croient, fantasment sur la lutte armée. Quand Pablo Iglesias chante l’Internationale et lutte contre le fascisme, ce n’est pas simplement du folklore. Pourtant, il remplit les objectifs stratégiques qu’il s’est fixés : faire croire à des milliers de jeunes espagnols qu’ils sont en pleine guerre civile contre le fascisme. Les séparatistes catalans et les nouveaux antifascistes agissent de concert pour désunir l’Espagne.

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