Le ridicule ne tue pas. Avec les auteures et les docteures, le lettre e était devenue une bombe sexuelle comme, jadis, le bikini sur l’atoll du même nom. Avec les sous-préfètes, un degré supplémentaire est franchi dans l’égalité sexuelle des droits de la langue. Égalité d’autant plus cocasse que la mode est de refuser l’assignation à son sexe biologique.
C’est en vain que l’Académie française aura rappelé, depuis 1998, que, si la féminisation des noms de métier se fait aisément par l’usage, en revanche, doit être impérativement respectée l’indifférence juridique conférée par le genre masculin dans la réglementation, dans les statuts et pour la désignation des fonctions. Ce n’est pas, en effet, Madame X qui signe une circulaire mais le ministre qui, pour un temps, se trouve être une personne de sexe féminin. Mais la circulaire restera en vigueur alors même que Madame X ne sera plus titulaire du portefeuille. Nous ne reviendrons pas sur cette guerre idéologique. Contentons-nous de dire que, si vous êtes, pour votre élève, la professeur du collège Brassens, vous n’êtes ni professeure de collège ou de médecine, ni recteure d’Université,ni procureure de la République. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !