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Flop livres 2019

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Publié le

7 janvier 2020

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2019 aura encore été une année témoignant d’une production littéraire démesurée que vinrent labelliser une centaine de prix. Bilan à l’heure du pilon. C’est parti pour les flops.

 

1 / Paul, une amitié

Bruno Le Maire

(Gallimard)

Censément hommage à un ami décédé, Paul, une amitié, tourne à l’exercice d’admiration de l’auteur par lui-même et à travers le miroir du regard d’un mort. Même agonisant sur son lit d’hôpital, Paul aide Bruno à se trouver formidable. Entre le journal de collégienne et le tract politique, on ne peut pas dire que la logorrhée du ministre aura fait avancer la technique romanesque, mais à défaut de réformer l’UMP, il sera du moins parvenu à révolutionner l’art de la masturbation. Chacun son projet.

 

2 / La Mer à l’envers et Mur méditerranée ex-aequo

Marie Darrieusecq, Louis-Philippe Dalembert

(P.O.L., Sabine Wespieser)

L’année 2019 aura été riche en romans sur le thème des migrants. En soi, pourquoi pas ? Il n’y a pas de mauvais sujet, et celui des « migrants », soit des « foules d’immigrés clandestins », en français, est un sujet à la fois d’une brûlante actualité et qui s’avère complexe et tragique. L’ennui, c’est qu’il fait office de blanc-seing moral pour refourguer de la camelote littéraire et à enfiler des poncifs le cul enfoncé dans le confort bien-pensant. Le « bon migrant » est le nouveau « bon sauvage » des rousseauistes contemporains, et il vient régénérer l’Occident. Eh bien, déjà, pas la littérature, en tout cas, comme le prouvent ces deux navets naïfs.

 

3 / Civilizations

Laurent Binet

(Grasset)

C’est injuste de classer Binet ici, mais c’est pour marquer une déception plutôt qu’une médiocrité. En effet, l’auteur de La Septième fonction du langage est loin d’être un écrivain raté, mais son roman au titre de jeu-vidéo, lui, en dépit d’un affriolant tapage, l’est complètement. Pourtant, l’idée était prometteuse : une uchronie imaginant l’échec de Christophe Colomb tandis que ce sont finalement les Incas qui débarquent en Europe… L’interminable chronique picaresque que Binet en tire, avec tout le bottin mondain du XVIe siècle, n’est pourtant qu’un exercice fastidieux qui tourne à vide.

 


4 / Une Histoire de France

Joffrine Donnadieu

(Gallimard)

À chaque rentrée littéraire son arnaque putassière et épate-bourgeois. Cette année, c’est Joffrine Donnadieu qui est allée le plus loin dans la catégorie qui ose tout, ce pourquoi elle méritait amplement sa place ici. France n’est pas douce, ni notre beau pays, mais une nounou femme de milouf accroc au porno et qui s’amuse à violer Romy, neuf ans. Quatre pages de sévices sexuels en ouverture, des playmobils dans la culotte, puis la biographie de Romy entre T.S., anorexie et prostitution. Le tout dans une langue amorphe, hachée, primitive. Non, vraiment, c’était inutile.

 

5 / Je reste roi de mes chagrins

Philippe Forest

(Gallimard)

Quand Forest fait son prof au lieu d’écrire, c’est à nous de lui taper sur les doigts. Paraphraser Shakespeare sur cinquante pages (« Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs… »), accumuler les mises en abyme grossières, les clins d’œil appuyés et les discours interminables sur la scène et les coulisses, comme si l’auteur fanfaronnait en chaire au lieu d’élaborer un roman, vraiment, c’est insupportable. Voilà pour l’avertissement.

 

Romaric Sangars

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