Dans son premier chapitre, « Les ombres d’un monde fermé », le Pape François évoque le contexte de la crise sanitaire dans laquelle « nous nous sommes rappelés que personne ne se sauve tout seul, qu’il n’est possible de se sauver qu’ensemble » (32). Cette phrase postule qu’être « ensemble », en relation avec les autres, en vérité et en charité, en esprit et en actes, contribue au salut de tous. Le Pape induit ainsi que nous sommes des instruments de salut les uns pour les autres, c’est-à-dire des collaborateurs de la grâce de Dieu qui donne à l’Homme de se relever au gré des différentes crises de l’existence, de les traverser et de se renouveler.
Cet appel à la co-rédemption est un pas de plus sur le chemin de la fraternité et de la sanctification, c’est-à-dire de la perfectibilité de notre être dans l’amour de l’autre. En effet, les autres sont en eux-mêmes une grâce pour moi, car ils me donnent l’occasion de les aimer. De ce fait, l’on ne devient pas saint par la seule force de ses efforts, de ses sacrifices ou de sa volonté mais grâce aux autres. En choisissant d’aimer des êtres qui peuvent devenir des croix à porter, on leur ouvre aussi la porte pour entrer en communion avec nous, nous édifier, nous accompagner, nous corriger et nous apporter qui ils sont, avec toutes leurs limites, à aimer. [...]
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