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Great reset : le Capital à l’heure du Covid

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Publié le

6 mai 2021

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La crise sanitaire que nous vivons depuis un an a mis en lumière l’existence de nouveaux paradigmes économiques : les rapports du capital, de moins en moins saisissable ; du travailleur, de plus en plus « distancielisé » ; et du consommateur, de plus en plus numérisé, ont changé. Mais le Covid est-il un accélérateur, volontaire ou non, de cette mutation, ou simplement son révélateur ?
GR

Bien avant d’être une formule utilisée à tort et à travers par la complosphère, le Great reset est un concept utilisé par les économistes dès la récession de 2008 et qui a fait l’objet en 2020 d’un livre programmatique écrit à deux mains par les fondateurs du cercle très fermé de Davos. Avec la crise sanitaire, les tenants du capitalisme financier semblent en effet bien décidés à abattre leurs dernières cartes et imposer un paradigme nouveau. Aujourd’hui le virus agit comme un accélérateur de particules et entérine la liquidation de l’économie réelle au profit des tout-puissants GAFAM. Monnaie électronique, revenu universel, destruction programmée des classes moyennes et des PME : va-t-on assister à une mise à mort de la valeur travail au profit d’une circulation décomplexée des biens et des flux monétaires ?

Capitalisme de crise

C’est le mantra qu’ânonnent les États depuis maintenant un an afin de justifier leur politique délirante à l’égard du COVID : nous avons arrêté l’économie pour sauver l’humanité. En réalité, comme le dit judicieusement remarquer un anonyme épris de dialectique marxienne sur la Toile, c’est tout à fait l’inverse : ils ont arrêté l’homme pour sauver l’économie. La différence est plus subtile qu’il n’y paraît, puisque dans notre post-modernité où tout s’hystérise, il devient parfois compliqué de discerner ce qui relève de l’appareil de production, de la valeur d’échange, et ce qui relève de la valeur humaine, non quantifiable.

Lire aussi : L’Inconomiste : Plaidoyer pour L’État stratège

Le cynisme avec lequel la plupart des grands pays occidentaux se sont engouffrés dans une politique de mise en jachère de leurs actifs – une congélation du capitalisme, dira l’économiste Robert Boyer – ne fait que couronner un processus mis en place depuis le début des années 60 et qui correspond à une deuxième mutation du capitalisme industriel : un capitalisme de crise, qui se nourrit des états de choc, comme l’a dit Naomi Klein. [...]

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