Inconnu pour certains, marxiste invétéré pour d’autres, André Gorz n’est « pas un maitre à penser » mais bien un « auteur de combat » assure Sylvain Monnier. L’enseignant-chercheur signe un ouvrage croisant la vie éprouvée de Gorz, né Hirsch en Autriche, et la genèse d’une pensée évolutive qui syncrétise, entre autres, marxisme et existentialisme.
Que l’on ne s’y méprenne pas, si Gorz « est indubitablement un penseur de gauche, il n’a rien d’un marxiste orthodoxe ni d’un socialiste de bon ton ». Reste l’omniprésence de la dialectique de l’aliénation dans le travail, que Gorz ne cherche toutefois pas à éradiquer mais à restaurer comme « autopoïèse de l’humanité », c’est-à-dire en vue de l’accomplissement libre de l’homme. Clairement anticapitaliste, sa critique du travail dépasse le matérialisme marxiste qui fait fi des dimensions culturelle et spirituelle de l’homme. [...]
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