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Ils ont quitté le RN, pourquoi ?

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10 mars 2022

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Alors qu’on attendait plutôt les arrivées à Reconquête! le parti d’Éric Zemmour, d’élus et cadres des Républicains, ce sont les défections de cadres du RN qui ont fait le mercato hivernal. Mais pourquoi sont-ils partis?
MLP
Mai 2017, entre présidentielle et législatives, Laurent Jacobelli, porte-parole de Nicolas Dupont-Aignan, quitte Debout la France, dont il était aussi le secrétaire général-adjoint, et s’en va rejoindre le Front national, qui lui a offert une circonscription dans les Bouches-du-Rhône. Commentaire de Dupont-Aignan: « Ceux qui cherchent des postes montrent leur vrai visage ». Février 2022, à moins de deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Bay, membre du bureau exécutif du Rassemblement national – sa plus haute instance – et vice-président du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen, quitte le RN et va rejoindre Reconquête ! le parti d’Éric Zemmour, dont il devient vice-président exécutif. Il y retrouve Jérôme Rivière, qui présidait la délégation française du groupe ID et a fait le même chemin avant lui, lesquels seront bientôt rejoints par l’unique sénateur du RN, Stéphane Ravier, qui avait adhéré au Front national en 1986. Commentaire de Laurent Jacobelli, devenu porte-parole du RN: « Secouer un arbre pour que les fruits pourris tombent, c’est finalement toujours une bonne chose, ça régénère la vitalité ». Apolline de Malherbe, face à qui il a tenu ces propos, n’a pas eu la présence d’esprit – ou la cruauté – de lui rappeler son proche passé, ni de lui faire valoir que le parti de Nicolas Dupont-Aignan n’avait pas franchement été revigoré par son départ ni par ceux qui n’ont cessé de suivre. Ceci pour dire que, lorsqu’on quitte un parti pour un autre, on est toujours considéré comme un « traître » – seule la sémantique varie d’une organisation à une autre en fonction de sa culture propre – au sein de l’organisation qu’on quitte, y compris par des gens qui devraient avoir la pudeur de laisser l’accusation être portée par d’autres. Ceci pour rappeler aussi qu’une organisation ne sort jamais renforcée de défections, ainsi que le Front national l’a éprouvé – et n’a cessé de le prendre pour excuse durant plus de dix ans – après la scission de 1998. Ceci pour signaler, enfin, que les dirigeants d’un parti qui se flatte de recruter, dans d’autres partis, des personnalités qui auraient fait le choix de la clairvoyance en le rejoignant, ne devraient pas se laisser aller, par simple cohérence, à dénoncer la « déloyauté » de ceux qui, n’y trouvant plus ce qu’ils étaient venus y chercher, le quittent pour un autre. [...]
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