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Jakub Baryla, le nouveau visage des catholiques polonais

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18 août 2019

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Croix levée vers le ciel, chapelet à la main et à peine âgé de 15 ans, il a tenté de stopper, à lui tout seul,  la marche des fiertés  (Parada Równosci) organisée à Plock. Le 10 août dernier,  Jakub Baryla a fait la une des journaux polonais et les conservateurs catholiques qui ont érigé cet adolescent en héros

 

 

 

Invité dans l’émission « Dziennikarski poker », le jeune homme a expliqué que son geste était inspiré des actions du père Ignacy Jan Skorupka qui incarne pour beaucoup de nationalistes polonais l’esprit de résistance au communisme. Aumônier militaire, ce prêtre avait été tué au front en août 1920 lors de la bataille de Varsovie. Son héroïsme fut tel que le pape Pie XI commanda une fresque de cet épisode que l’on peut encore voir à Castel Gandolfo. Il n’avait que 27 ans. Un siècle sépare ce prêtre, largement réhabilité depuis par le gouvernement conservateur du PiS (Droit et Justice), de cet adolescent qui réfute tout caractère « pacifique » à cette manifestation.

« Les policiers sont venus vers moi et m’ont demandé de m’éloigner. J’ai répondu que je ne pouvais pas le faire car les participants de cette marche tentaient de remettre en question  ma foi catholique et profanaient le drapeau polonais en le grimant avec un arc-en-ciel dessus ».

Jakub Baryla  explique avoir été troublé par le visage de la « Sainte-Mère du Christ orné des couleurs arc-en-ciel » devenu l’un des symboles de ce rassemblement LGBT: « J’ai été voir le curé de ma paroisse et c’est lui qui m’a donné ce crucifix. Je voulais que mon geste soit vu par le plus de gens possible. Je voulais les faire réfléchir et discuter », déclare-t-il avec la candeur de ses 15 ans. « J’ai d’abord marché avec ma croix en direction du cordon de police déployé pour protéger cette marche », ajoute-il, décrivant chaque détail de son action. « Je me suis assis sur le trottoir, j’ai prié en latin, j’ai fredonné le Salve Regina en hommage à  la Vierge Marie, un idéal de pureté pour moi », continue  l’adolescent, coupe à la mode et costume trois pièces. « Les policiers sont venus vers moi et m’ont demandé de m’éloigner. J’ai répondu que je ne pouvais pas le faire car les participants de cette marche tentaient de remettre en question ma foi catholique et profanaient le drapeau polonais en le grimant avec un arc-en-ciel dessus ».

 

Lire aussi : Le procès en homophobie de la Pologne après l’ultime provocation du lobby LGBT à Bialystok

 

« Qu’avez-vous ressenti lorsque les policiers vous ont évacué de force ? », lui demande le journaliste captivé. « Je n’ai pas pensé à la peur. J’étais concentré sur la croix que je tenais. Je suis catholique, je savais que Dieu me protégerait et me donnerait la force de résister », affirme Jakub Baryla qui précise que personne ne l’a influencé et qui déclare, chapelet à la main, « que Dieu le lui a commandé de le faire ». Ses photos se sont soudainement trouvées en Une des journaux polonais, puis sur les réseaux sociaux,  dans un pays qui n’entend pas céder une once de terrain au lobby  LGBT. Et il importe peu à la Pologne qu’elle ait été condamnée par l’Union européenne ! Le très catholique pays d’Europe centrale, officiellement consacré en 2016 à Jésus-Christ, fait figure de village gaulois sur un continent qui a largement cédé au  mariage entre personnes homosexuelles. Depuis 1997 et en dépit des lobbys de la gauche qui s’activent sur ce sujet, la Pologne se targue de n’avoir, elle,  aucunement cédé aux demandes de réforme de l’article 18 de sa constitution qui définit l’union de l’homme et de la femme comme la seule règle légale de la République.

En Pologne, on demeure majoritairement opposé au mariage pour tous quand on ne considère pas l’homosexualité comme une « déviance » (70% des polonais affirmaient dans un sondage que les relations entre personnes de mêmes sexes étaient « moralement inacceptables »).

Les associations LGBT ont bien tenté de créer le « débat” sur un éventuel changement des statuts du mariage mais le Sejm (parlement) a rejeté toutes les initiatives du genre. En Pologne, on demeure majoritairement opposé au mariage pour tous quand on ne considère pas l’homosexualité comme une « déviance » (70% des polonais affirmaient dans un sondage que les relations entre personnes de mêmes sexes étaient « moralement inacceptables »). 

 

Lire aussi : Les scouts de France soutiennent-ils la cause LGBT ?

 

 « Les LGBT tentent de légitimer le péché et le présentent comme une normalité. Si l’homme a son libre arbitre, il devrait limiter ces actes pervers », n’a pas hésité à renchérir le jeune homme. La Pologne a trouvé son nouveau Mieszko et bénéficie de la mansuétude de certains politiques.

Lors de son interview, Jakub Baryla a reconnu avoir des points de vues  politiques similaires à ceux du mouvement de la Confédération de la couronne polonaise, une coalition minoritaire formée par plusieurs partis de la droite conservatrice.

A commencer par le monarchiste et eurosceptique Janusz Korvin-Mikke dont la mandature européenne (2014-2018) a été émaillée de coups d’éclat. Lors de son interview, Jakub Baryla a reconnu des points de vues  politiques similaires à ceux du mouvement de la Confédération de la couronne polonaise, coalition minoritaire formée de plusieurs partis de la droite conservatrice. Preuve s’il en est, à la fin de son interview, le jeune homme a chaleureusement remercié le royaliste Grzegorz Braun, proche de la Fraternité Saint-Pie X et de l’organisation monarchiste polonaise (association traditionaliste et légitimiste), coleader du mouvement avec Korvin-Mikke. Debout et rempli de fierté devant les caméras, le jeune Baryla a déclaré : « Si tu m’écoutes, merci pour tout, je te félicite et te soutiens ».

Frederic de Natal

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