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Karl Zero : Pédophilie, l’enquête impossible

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Publié le

3 février 2021

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Karl Zéro a gardé de ses années punk le goût de la provocation. Mais l’homme a mûri. Il ne provoque pas gratuitement. Il cherche à éveiller les consciences assoupies. Fidèle à la tradition du journalisme d’investigation, ses enquêtes l’ont conduit à se lancer dans une véritable croisade contre la pédocriminalité et ses complices. Alors que les affaires Epstein et Duhamel montrent que les puissants ne sont pas épargnés par ce fléau, il revient avec nous sur les traces de ces crimes. Libérons la parole ? Chiche.
KZ

Vous avez enquêté sur la question de la pédocriminalité. Ce sujet, longtemps occulté, est aujourd’hui sous le feu des projecteurs à la faveur de l’affaire Duhamel ou du récent scandale du plasticien Claude Lévêque. L’an passé, Le Consentement de Vanessa Springora défrayait aussi la chronique. Êtes-vous surpris par ces révélations ?

Je ne peux pas vous dire que j’ai été surpris. Je me bats contre cette situation de non-dit depuis 20 ans. Enfin, la vérité « qui a pris l’escalier » arrive ! Il se trouve, le hasard faisant bien les choses, que j’ai publié avec Serge Garde et Homayra Sellier « 1 sur 5 », Manifeste contre la pédocriminalité en France (Télémaque) en décembre. Nous sommes à l’origine d’une pétition demandant aux politiques de reprendre dans une loi les 25 mesures de bon sens que nous proposons pour éradiquer ce véritable fléau. Le livre de Camille Kouchner tombe à pic parce qu’il permet de mesurer les ravages de ce « secret de Polichinelle ». Il agit comme un révélateur, du fait bien sûr de la notoriété des différents personnages cités. On a été surpris qu’un personnage comme Olivier Duhamel, aussi connu et puissant, soit mis en cause comme un citoyen lambda, mais la pédophilie et l’inceste touchent tous les milieux, sans exception. En l’espèce, il s’avère que le coupable appartient au haut du panier de la société, le top du top. Au-dessus de lui en France, il n’y avait que les nuages… et Dieu ! Et ça, c’est nouveau ! Jusqu’à aujourd’hui, on n’en parlait pas. Dès qu’un coupable était issu de la « bonne société », il passait au travers des mailles du filet, les médias étaient aux abonnés absents et les juges d’une clémence angélique ! Rétrospectivement, cela me fait froid dans le dos.

Des pédocriminels ont su « sataniquement » profiter du climat libertaire des années 60 et 70 pour faire passer leurs comportements criminels en revendications révolutionnaires

Je vais citer un exemple très simple et actuel : Olivier Duhamel a longtemps entretenu une grande proximité avec le Conseil constitutionnel, dont il rêvait d’être membre, et qui lui demandait son avis à tout bout de champ. Or, le 21 janvier sera votée au Sénat une loi censée fixer à 13 ans l’âge du consentement de relations sexuelles avec un adulte. Nous, nous sommes pour que cet âge soit fixé à 15 ans. Notre slogan est d’ailleurs très clair : « Avant 15 ans : c’est non ! » Parce qu’il est plus logique de le faire correspondre à l’âge de la majorité sexuelle. Si vous prenez les dernières grandes affaires pédocriminelles médiatiques, vous vous apercevez que les victimes avaient toutes moins de 15 ans : Victor Kouchner, Sarah Abitbol, Vanessa Springora ou Isabelle Demongeot. Eh bien, savez-vous pourquoi les élus vont s’accorder sur l’âge de 13 ans et non de 15 ans ? Je le tiens de l’aveu même d’un parlementaire : parce qu’ils ont peur du Conseil constitutionnel ! Peur que leur loi soit retoquée ! Et c’est des types comme Duhamel qui jugent ? On marche sur la tête ! En fixant la barre à 13 ans, on prive de nombreuses victimes mineures de la protection qu’on leur doit. Je me dis qu’un Conseil constitutionnel aujourd’hui débarrassé de l’envahissante présence d’Olivier Duhamel et de ses « précieux conseils » sera peut-être plus courageux. C’est le moment de passer à l’action ! [...]

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