La démocratie n’est pas un régime politique fondamentalement moins belliqueux que les autres, peut-être est-ce même le contraire. Les régimes démocratiques ont été les déclencheurs de guerres particulières, qu’on peut qualifier d’« idéalistes » par opposition aux guerres « réalistes » dont les objectifs sont strictement matériels, comme l’a expliqué Jean-Baptiste Noé dans son article La Démocratie et la guerre. Ces dernières sont d’ailleurs limitées dans le temps à l’accomplissement d’une tâche bien définie : conquête ou appropriation d’une ressource.
L’approche westphalienne des relations internationales que les États-Unis auraient abandonnée, est dite « réaliste ». Elle a produit des décennies de paix qui ont été logiquement compromises par le déséquilibre des puissances européennes, ainsi de la France de Louis XIV, mais aussi, par des régimes portant des idéaux révolutionnaires ; au premier rang desquels se trouvaient la France impériale et l’Allemagne nationale-socialiste. Des démocraties ? Pas selon les définitions les plus communément acceptées, mais bien des régimes fondés sur des Idées. Leur droit d’ingérence, ces régimes se l’accordaient par la force, persuadés de la légitimité de leurs prétentions et de la force de leurs projets politiques. [...]
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