Il a démêlé l’écheveau du temps et des exils pour retracer une histoire vieille de plus de quatre siècles, qui débute aux périphéries de Paris, qui passe par l’Espagne et les bars branchés de San Francisco et de Londres et dont le cœur battant est celui d’un monastère fondé en 1084 dans le Dauphiné. En 1605, le maréchal d’Estrées donne aux chartreux de Vauvert, un couvent situé près du jardin du Luxembourg, la recette d’un élixir de plantes qui est censé donner longue vie et salubrité.
Il faut attendre 1764 pour que la chartreuse verte soit mise au point. Réputée pour ses vertus curatives, elle est vendue sur les marchés de Grenoble et de Chambéry
Ne sachant qu’en faire, les chartreux de Vauvert expédient la recette à la Grande Chartreuse, où les moines apothicaires s’essaieront à la développer avec leurs alambics. Il faut attendre 1764 pour que la chartreuse verte soit mise au point. Réputée pour ses vertus curatives, elle est vendue sur les marchés de Grenoble et de Chambéry. Puis vinrent la Révolution, les guerres et l’exil en 1793. Revenus dans leur monastère en 1816, les moines reprennent la production de l’élixir. [...]
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