En 1965, la « minijupe » signifie au-dessus du genou. Selon une vidéo de l’INA de l’époque, ce qui passerait pour prude ou coincé de nos jours fait tourner les têtes des gentlemen en complet veston assis aux terrasses de Montpellier. Et les commentaires vont bon train : « trop excentrique », « surtout joli pour les jeunes filles », ou un « parfait ! » enthousiaste. Loin de nos standards modernes où les inspecteurs de moralité ont leurs vapeurs à chaque fois que l’on exprime une opinion. Aujourd’hui, les carnets de couture définissent la minijupe comme « ne devant pas dépasser les 10 cm en dessous des fesses ». Autres temps.
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La jupe ne contient pas en elle-même un pouvoir magique qui la classerait d’office en catégorie « trop courte » ou « trop longue ». Alice, porte-parole du mouvement féminin Némésis, le dit clairement : « En France, une femme peut s’habiller comme elle veut. La société française de souche ou assimilée n’a pas de souci apparent avec la longueur de la jupe d’une femme ». On attache cependant encore une valeur de bienséance à cette longueur selon le contexte. La manière et le goût avec lesquels une femme couvre ses gambettes attestent implicitement de son intégration des normes sociales. Une petite jupe plissée Lacoste parfaitement acceptable sur un court de tennis fera grincer des dents si elle franchit le parvis d’une église. « Tout comme un homme ne se rendrait pas à un entretien d’embauche en short ! » ajoute Alice. [...]
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