La défiance envers les hommes politiques professionnels est palpable : elle se traduit aussi bien par l’abstention que par l’émergence de mouvements de contestation comme les « gilets jaunes ». Elle se traduit aussi par une tentation autoritaire comme le révèle un sondage réalisé, en octobre 2018, par l’Ifop pour Ouest-France : 41 % des Français se déclarent favorables à l’établissement d’un « pouvoir politique autoritaire » capable d’agir même si cela signifie moins de contrôle démocratique et 59 % sont d’accord pour confier la direction du pays à des « experts non élus » afin de mener des réformes « en profondeur » dont le contenu n’est, cependant, pas précisé.
Comment expliquer et que peut signifier une telle résignation-aspiration ? Ces résultats expriment une incontestable désillusion des citoyens face aux promesses non tenues, une profonde déception vis-à-vis de l’impuissance politique face à la triple insécurité (physique et matérielle, économique et sociale, culturelle et morale) qui frappe la France. Ils souhaitent donc la convergence de la conviction et de l’efficacité, rejetant les discours creux et incantatoires.
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