Au milieu de tant de publications sans grâce, il en est une qui a traversé discrètement la rentrée littéraire. Pour quelques-uns qui font ces colonnes, il s’agit pourtant d’une très grande œuvre qui aura eu le charme rare de nous faire vivre une épopée, littéraire aussi bien que réelle.
En été, les pages ouvertes d’un livre à paraître à la rentrée, La Grande Idée, m’ont révélé qu’un écrivain d’aujourd’hui, Anton Beraber, gardait en lui le souvenir sensible de civilisations enfouies et des temps archaïques. Que, quelque part ici, quelqu’un vivait de poésie. Les onze chapitres de son volume s’organisent autour d’une recherche, d’une trace à préciser, celle laissée par un Grec, Saul Kaloyannis, durant le périple qui suit la débâcle d’une guerre lointaine. Kaloyannis, sans que le lecteur sache vraiment pourquoi, a durablement marqué ses contemporains, proches ou lointains, et ouvert derrière lui un sillon de fascination et d’imprécisions.
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