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L’Incoronavirus – Jour 7

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Publié le

23 mars 2020

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I7

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Parce que L’Incorrect est à son corps défendant la pointe en tungstène de la Startup-nation, parce qu’un virus pangolino-communiste n’est rien à côté du lobby LGBT, des islamistes, et des mangeurs de steaks végétaux, parce que l’âme de l’Europe c’est l’esprit d’aventure, parce que si nous étions des Montaigne vous seriez La Boétie, nous vous concocterons quotidiennement une lettre : L’Incoronavirus !

 

Jour 7 – 23 mars –Saint Alphonse Turibe de Mogrovejo
 
 
 
 
 
Votre voisin sauve des vies

 

Chers amis,

pour bien commencer cette nouvelle semaine, permettez-nous de vous remercier tous de vos sympathiques et encourageants messages qui saluent cette petite lettre improvisée chaque jour (sauf le jour du Seigneur), que nous poursuivrons avec détermination jusqu’à ce que confinement finisse ou que mort s’ensuive.

Parmi vous, notons qu’un fier lecteur remarque, certainement judicieusement, que « Jacques de Guillebon n’est ni bon, ni intelligent. Hélas ». N’hésitez donc pas à sauter ces quelques lignes et à compulser frénétiquement la suite de la lettre qui, elle, est bonne et intelligente. Néanmoins, pour ceux qui sont restés là, relevons que ce lecteur qui avec courage a apposé ses initiales « MM » à la fin de son message s’inscrit parmi les signes du temps. Comme le cher Érik Tegnér nous le faisait remarquer avec à propos certains d’entre nous autres Français ont repris avec ferveur un sport national qu’on croyait chu aux oubliettes, ou noyé dans des nappes de nuit et brouillard : la délation. Les services de police croulent sous les appels anonymes où votre voisin n’est plus juif mais est sorti pour la troisième fois de la journée, et sans cabas. C’est bien la preuve. Le virus est partout, dans les villes, dans les campagnes et Robert de Maubeuge s’acharne à le transmettre en faisant mine d’avoir oublié d’acheter ses clopes.

Redisons-le fermement : celui qui sort est un chien.

Bonne soirée.

Par Jacques de Guillebon
 
 

 
 
Le film du soir

Sans un bruit, de John Krasinski (2018)

Période de confinement familial oblige, qui offre universellement ses moments de tensions, voici un (grand) film qui nous permettra de relativiser et de se dire que le pire n’est pas encore arrivé. Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. S’ils vous entendent, il est déjà trop tard. Il faut s’adapter, reconstruire différemment et entretenir le silence pour rester vivant. L’exposition est classique mais d’une redoutable efficacité. Le réalisateur change les règles. Tout ces petits bruits du quotidien, inhérents à la vie, deviennent ici le danger numéro un.

Mais Krasinski ne se contente pas de créer un cadre, il lui offre de la chair et une âme, comme si la famille Abbot représentait une part de nous. Parents, grande-sœur, petit-frère, la force de Sans un bruit réside dans sa capacité à substituer le spectateur aux personnages pour mieux démultiplier ses émotions. D’une tension folle, à déconseiller aux cœurs fébriles, mais jamais gore, Sans un bruit préfère la suggestion en multipliant les sursauts. Le réalisateur assume le film de genre et pousse les situations à l’extrême – l’arrivée d’un nouveau-né, véritable bombe à retardement – jusqu’au dernier tiers sans temps mort et brillamment orchestré. Construisant son film sur la parentalité dans un monde hostile, Krasinski offre une épaisseur bienvenue au cinéma survival. S’ils ne peuvent parler à haute voix, la survie des Abbot dépend aussi de leur capacité à communiquer. Frustration, appréhension, douleur, peur et affection, les sentiments n’ont pas disparu avec le reste de l’humanité dans cette Amérique post-apocalyptique et la sauvegarde de chacun dépend de l’unité familiale. Protéger, transmettre et croire, même à la fin du monde.

À voir ici : justwatch.com/fr/film/sans-un-bruit

Par Arthur de Watrigant
 

La minute culture

Nazisme fictionnel

Enfermé entre quatre murs, la science-fiction représente sans doute la voie royale pour s’extirper d’un quotidien monotone. Bien connu des amateurs du genre, l’uchronie est un procédé narratif proposant des versions alternatives de l’histoire. Marchant dans les pas de Philip K. Dick, l’auteur américain Norman Spinrad, juif new-yorkais né en 1940, nous propose avec son roman Rêve de fer  (1972) une relecture de la vie d’un des personnages les plus sinistres du XXe siècle : Adolf Hitler. Au lieu d’imaginer ce qu’il serait advenu si le chancelier allemand avait gagné la guerre, il part du postulat que ce dernier aurait émigré aux États-Unis en 1919 avant de devenir auteur d’heroïc-fantasy. À partir de là, on découvre un autre récit entre Mein kampf et Conan le barbare et censé être l’œuvre du dictateur raté : Le seigneur du svastika. Fonctionnant comme une mise en abyme, ce roman dans le roman apparaît comme une parodie grotesque et fascisante de la fantasy, l’auteur en profitant pour rappeler la portée politique de la littérature de genre.

 

Par Mathieu Bollon

 

Rêve de fer – Norman Spinrad

Gallimard – 384 p. 

A lire ici : epdf.pub/reve-de-fer
 
 
 
 

L’instant réclame (Dimanche, jour de fête, on a becté toutes les réserves et maintenant on a soif, très soif.)
 
 

 
J’en profite pour moi, pour un proche ou, mieux encore, pour mon voisin gauchiste
 
 
 
 
 
Les aventures trépidantes de Gonzague et Jean-Eudes, épisode VI

 

© L’Incorrect

 

 

 

 
Nous autres confinés

 

 

 

© Nicolas Pinet pour L’Incorrect

 
 Le meme du jour

Un internaute audacieux

 
 

 
 
 

 
 
Les brèves

Chloroquine ? Ni pour ni contre bien au contraire

L’avantage des crises comme celle que nous traversons, c’est qu’elles montrent au grand jour le niveau lamentable de ceux qui nous gouvernent et plus largement l’incurie de ceux que l’on appelle les experts. En quelques jours la chloroquine, conspuée jusqu’à peu par lesdits experts, est devenue le symbole d’une hypothétique sortie de crise. Peu importe d’ailleurs que la chloroquine marche ou non, ce qui nous intéresse ici, c’est la façon dont cette molécule est désormais présentée. Auparavant, les experts de plateaux télés, médecins infectiologues en tous genres, ne cessaient de nous dire qu’en plus de son inefficacité sur le coronavirus chinois, la prise de chloroquine s’avérait très problématique, potentiellement dangereuse, bref, une espèce de médicament nitroglycérine, à manipuler avec une précision d’orfèvre sous peine de se retrouver rapidement aveugle voire mort.

C’est tout juste si la mort par infection respiratoire ne semblait pas préférable à l’empoisonnement chloroquinien. Las, depuis une semaine on apprend que nombre d’hôpitaux l’utilisent « au cas où » et nous voici passés, en quelque heures seulement, de « surtout pas » à « au pire ça fait rien ». Les experts, plus ou moins convaincus, nous expliquent l’innocuité relative d’un « médicament qu’on connaît bien », et que si la prudence est de mise, dans le cadre d’un traitement médical professionnel, ça ne peut pas faire de mal. Sont-ce les mêmes qui nous disaient l’inverse, il y a dix jours ? Peut-être, peut-être pas… Ce dont, en revanche, on est certains, c’est que tous nous diront que si ça marche, ils le savaient, et que si ça ne marche pas, ils le savaient aussi, car les experts, ça sait tout, c’est même pour ça que ce sont des experts.

Par Rémi Lélian
 

Allah, Mahomet et la baise

Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève (CIG) et frère aîné de Tariq Ramadan, a expliqué dans un prêche audio de 8 minutes que le coronavirus était une intervention divine : « C’est le fait que les hommes se livrent ouvertement à la turpitude, comme la fornication et l’adultère, ce qui déclenche des maladies et des épidémies nouvelles ». Quelques jours plus tôt l’iman de Brest, Rachid El-Jay, célèbre pour ses prêches d’amour, assurait que « toute personne qui dit ces paroles trois fois le matin et trois fois le soir : aucun mal ne le touchera » avant de prononcer ladite prière en arabe. On ne contredira pas ces hommes de paix parce que la dernière fois ça a mal de tourné et puis on ne sait jamais, si nos chances pour la France salafisées arrêtaient de forniquer, nos allocs ne s’en porteraient pas plus mal et pour un peu qu’ils se coronavirent entre eux avec comme seul remède leurs baragouins trois fois par jour, la djellaba serait bientôt passée de mode en Seine-Saint-Denis.

Par Arthur de Watrigant

 

 

Cochonnerie

Pourquoi le coronavirus a-t-il tant de « succès » ? C’est la question que s’est posée Ed Yong dans le journal américain The Atlantic du 20 mars. Troisième syndrome respiratoire aigu passé à l’homme, après le Sars Cov-1 de 2003 et le Mers, le Sars Cov-2 possède quelques particularités dont étaient dépourvus ses devanciers. Les coronavirus ne survivent pas dans l’environnement, ils ont besoin d’hôtes à sang chaud. Au bout de deux jours, ils meurent s’ils se trouvent sur de l’acier ou du plastique. Ils sont aussi sensibles au savon, un lavage de mains de 20 secondes étant suffisant pour les tuer.

La plupart d’entre eux sont assez peu offensifs. Les plus communs (OC43, HKU1, NL63 et 229 E) sont responsables du tiers des petits virus enquiquinant durant la saison hivernale, provoquant des bronchites et des rhumes bénins. Les plus récents passés à l’homme sont autrement plus embêtants et létaux, surtout le Sars Cov-2. À cela, une raison : cette boule pleine de pics s’accroche à une protéine appelée ACE2 qui se trouve à la surface des cellules humaines. C’est ce qui permet au « covid-19 » de contaminer très facilement, selon le professeur Angela Rasmussen de l’université de Columbia. Autre chose qui le différencie du premier Sars, le Cov-2 active l’enzyme « furin » pour entrer dans des cellules hôtes avec aisance. Cette particularité inhabituelle lui permet d’infecter les voies respiratoires hautes et basses du corps humain, rendant possible sa transmission par des gens n’ayant pas encore manifesté de symptômes. Une belle « cochonnerie » comme l’a dit Philippe Juvin !

 

Par Gabriel Robin 
 

Patrick Cohen spécialiste en maladies infectieuses

La semaine dernière, l’imbécile Patrick Cohen interviewait sur une chaine payée par nos impôt le professeur Raoult (celui par qui la fin de l’Apocalypse a peut-être une chance d’arriver). Le sachant persuadé de détenir la vérité sur ses fiches gribouillées par un stagiaire shooté à wikipédia se jura de se payer le professeur. Entre ricanement et questions sans point d’interrogation, le journaliste devenu spécialiste en maladies infectieuses essaya de donner la leçon à l’autre provincial et sa trogne de Panoramix. Poliomyélite, variole, vaccin… la tête à claque du PAF usa tout son carnet de santé pour tenter de coincer Raoult, en vain. Patience : dans quelques semaines la France saura qui avait raison, et il y a fort à parier que ce jour-là, des millions de Français seront tous pris une envie soudaine de chier dans la bouche du coupable et il n’habitera pas Marseille.

Par Arthur de Watrigant

Déconfitures

– L’attestation de déplacement obligatoire ne prévoit pas la nécessité spirituelle. Ausweis symptomatique d’une société purement matérialiste. On ne peut donc aller dans une chapelle ou une église pour prier ou adorer le Saint-sacrement. L’Église, si elle avait encore des convictions, devrait protester auprès des représentants de la République.

– On critiquait les réseaux sociaux parce qu’ils virtualisaient les relations. Maintenant, on les applaudit. Le cheval de Troie est devenu le Veau d’or. Plus dure sera la chute.

– Le confinement est l’avenir de l’humanité. C’est aussi le désir secret de l’homme sans épaules.

– Nous n’aurons pas moins de mondialisation mais plus de surveillance et d’assujettissement à la technologie. La crise économique va engendrer davantage de libéralisme, l’atomisation des États et le règne des milliardaires. L’ère des citoyens de grandes multinationales va arriver.

– Le Roi pouvait aller combattre en première ligne, la continuité et la stabilité du pouvoir étant assurées par le fils ou le frère. Le Président de la République, lui, est contraint de rester confiné dans son palais de cocotte, où il ne pourra que lécher ses propres écrouelles, comme un chien dans son panier.

Par Félix Fainéant, homme libre

Dégagez rapidement

On apprend que le chanteur pour gamines de douze ans Lenni Kim est atteint à son tour. On ne saurait que lui conseiller de s’appliquer enfin les paroles nasales de sa chanson « Miraculous » en duo avec Lou : « M’éloigner! C’est la seule chose à faireuh ! »

L’entretien du 7e jour

Figure atypique dans le paysage intellectuel américain, méthodiste converti au catholicisme puis à l’orthodoxie, conservateur antilibéral, journaliste et essayiste, blogueur inlassable et en même temps technocritique, Rod Dreher a publié en mars dernier un ouvrage qui a fait grand bruit outre-Atlantique : Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus, Le pari bénédictin.

*Note de service : l’entretien a été enregistré avant le confinement et même encore avant.
 

 

 

 

La Pellanerie du jour

Et à eux on y pense ?

L’équipe de L’Incorrect profite du confinement pour jouer à Fortnite ! Je le sais ! Mais entre deux parties elle s’emploie un peu à répandre sur la planète entière un virus conservateur qui pourra constituer une solution crédible quand on sortira tous de notre cafouin et que le monde néo-libéral se sera bien écroulé. Mais je radote, je radote. En fait, je voulais surtout vous alerter sur le sort de certaines minorités en ce moment car moi au moins j’ai la charité chrétienne dans le pantalon !

En effet, c’est devenu une bonne blague sur les réseaux sociaux, mais vous êtes-vous préoccupé de Benjamin Griveaux ? Confiné avec sa femme. La cocue ! Vous imaginez l’ambiance ! Genre Guillebon confiné avec Caroline de Haas ! Comment va-t-on le retrouver le Grand Timonier (qui tient la barre, uh uh) de la porte de Champerret ? Moi ça me préoccupe ! Je n’en dors plus.

Et certaines populations… Pas les « exotiques », non… les exotiques d’une autre manière, disons. L’Incorrect en a parlé récemment. Le gang des tatas yoyos si vous voyez ce que je veux dire. Ce n’est pas être -phobe de dire que certaines personnes de ce segment de population seraient ultra-sexualisées. Auraient des besoins sexuels fourmillants. Pléthoriques ! Envahissants. Que ça doit être plusieurs fois par jour la queue leu-leu. Comment font-ils en ce moment les confinés du slip ? D’après ce qu’on voit sur le fil twitter de certains des personnages mis en cause dans le dernier Incorrect, il faut que la turbine à chocolat fonctionne en permanence, sinon c’est le serrage. Mais maintenant ? Comment remuer du croupion tout seul comme un con dans un immeuble d’Argenteuil ? Loin du Marais et des backrooms ?

Quand tout ça sera fini et qu’on va lâcher les fauves… ouille ouille ouille ! La danse des canards de l’année ! La marche sur Rome ! Dans vos prières du soir, pensez aussi à eux. Amen !

Et puis, troisième martyrs du confinement : les conjoints des féministes ! Imaginez le sort des « partenaires de vie » (c’est le nov-mot pour mari) de Caroline de Haas ou des femens en ce moment ? Imaginez une journée avec elles ! Tu leur demandes le sel, c’est une agression sexiste. Et puis causer toute la journée en non-genré, ça doit pas être facile-cile. Moi j’y pense au pauvre monsieur De Haas… que pour lui ça doit être en permanence la traviata. Le procès Dreyfus et celui de Nuremberg en alterné ! À la fin du confinement, un mec comme lui va en devenir sédévacantiste. Même L’Incorrect sera trop à gauche !

Et enfin, ayons une pensée chrétienne pour toutes ces minorités sociales dont le sort désintéresse désormais l’ensemble de l’univers. Notamment médiatique ! Les néo-féministes, les LGBT, les indigénistes, les immigrés. Il y a encore une semaine tout cela envirussait les plateaux de télévision de leurs pleurnicheries. C’était la messe du matin au soir ! Qui fallait qu’on soit bien instruits de notre abjection naturelle à leur égard.

Et maintenant, plus rien ! La fin du tata circus ! Et après le coronavirus, après tout le bordel que ça va être pour remonter la pente peut-être qu’Il entendra nos ferventes prières et qu’Il fera retourner cette pustulence dans le trou à rats dont elle n’aura jamais dû sortir.

En attendant, suivons sœur Pérolini et prions pour eux !

Par Mael Pellan
 

La minute sérieuse

 
L’Arabie saoudite dans la tourmente

Alors que le royaume dénombre 511 personnes infectées le 22 mars, il est confronté à des évènements tout aussi importants pour sa situation interne. Le premier a été l’arrestation des princes Ahmed bin Abdulaziz et Mohammed bin Nayef début mars. Respectivement frère et neveu du roi Salmane, âgé de 84 ans, ils sont accusés d’avoir préparé un coup d’État. À ces deux arrestations s’ajoute selon Human Rights Watch celles de 298 employés du gouvernement. Une précédente vague d’emprisonnement, y compris de membres de la famille royale, avait déjà eu lieu en novembre 2017, afin de consolider le pouvoir de Mohammed ben Salman (MBS), devenu prince héritier en juin 2017 à la place de son cousin Nayef. Alors qu’il est ébranlé par le scandale Khashoggi et l’enlisement de la guerre au Yémen, il est possible que MBS tente de renforcer son pouvoir dans la crainte de perdre un allié, en cas de défaite de Trump en novembre.

Le second évènement est la guerre des prix entre l’Arabie et la Russie depuis le 6 mars. En effet, la pandémie a conduit à l’arrêt de l’activité économique dans de nombreux pays et donc à une baisse de la demande d’or noir. En réponse Ryad a fait pression sur ses partenaires pour diminuer l’offre de brut et faire remonter le prix du baril, mais Moscou, troisième producteur mondial, s’y est opposé ; ceci a fragilisé l’alliance « OPEP+ » qui réunit depuis 2016 l’OPEP et d’autres pays producteurs. Pour contrer la Russie en lui prenant des parts de marché, l’Arabie a annoncé augmenter sa production à 12,3 millions de barils par jour et baisser ses prix à partir d’avril. Ainsi, au 18 mars le cours du baril de pétrole était de 22 dollars, contre 47 dollars au 1er mars et 61 dollars au 1er janvier. C’était son plus bas niveau depuis 2009 et 2016, où il était tombé respectivement à 34 et 26 dollars.

Cette situation risque de coûter cher au pays qui affiche plusieurs faiblesses structurelles. Tout d’abord, selon la Direction générale du Trésor, pour la septième année consécutive, l’État présente un budget déficitaire, avec pour l’année 2020 un déficit de 50 milliards de dollars. De plus, si l’extraction du pétrole saoudien coûte moins cher qu’en Russie, le royaume a besoin d’un baril à 84 dollars pour équilibrer son budget, tandis qu’il est fortement dépendant de ses exportations. Enfin, les réformes de MBS pour diversifier l’économie du pays restent très fragiles. Une fragilité que l’arrivée du Covid-19 risque d’accentuer.

Par Guillaume Duprat

 

 

« Qui aime bien châtie bien »

Aussi le Français calfeutré aura-t-il tout le temps de constater que l’état de « guerre » prêché par notre Président n’est peut-être pas à la mesure des moyens mis en place contre l’épidémie qu’il subit. En effet, d’un pays à un autre, les comparaisons peuvent aller bon train. Et certains journalistes se délectent à décrire les différentes mesures étrangères, à qualifier tel ou tel choix d’« autoritaire ». On aime citer l’exemple de la Russie, qui avait amorcé la fermeture de l’ensemble de ses frontières depuis le 1er février (vis-à-vis de la Chine seulement, puis l’interdiction fut étendue à l’ensemble des visiteurs étrangers dès le 18 mars). Aux grands maux les grands remèdes : jusqu’à 5 ans de prison et 80 000 roubles d’amende pour qui oserait enfreindre la quarantaine imposée par décret aux arrivants de Chine, Corée du Sud, Iran, Italie, Allemagne, Espagne, France.

En Europe au contraire, le dilemme fut shakespearien : « fermer les frontières ou ne pas les fermer, telle est la question ».  Deux conceptions de la politique mondiale se sont affrontées : souveraineté nationale versus citoyenneté du monde. Notre Président a préféré le mot « guerre » au terme de confinement, il ne croyait pas si bien dire. 

Déjà, le 13 mars, Ursula von der Leyen alertait les États membres de l’UE sur les conséquences de fermetures frontalières unilatérales : « Le Marché Commun doit fonctionner. Il n’est pas bon qu’un État membre prenne l’initiative d’une action unilatérale. En effet elle provoque toujours un effet domino. Et cela empêche le matériel dont nous avons un besoin urgent d’atteindre les patients, les hôpitaux et le personnel médical. En fin de compte, cela revient à réintroduire les frontières intérieures à un moment où la solidarité entre les États membres est nécessaire ». 

Laisser le virus circuler serait-il donc finalement la solution ? Il faudra croire que non, puisque quelques jours seulement après cette intervention, et cela même alors que le 11 mars la présidente de Commission reprochait encore à Donald Trump d’avoir imposé au continent nord-américain une interdiction d’entrée en direction de l’Europe, Ursula von der Leyen changeait d’avis le 17 mars et conseillait aux États de l’UE d’interdire les « voyages inutiles ». Est-ce à dire que les récentes découvertes scientifiques auraient prouvé qu’un virus puisse traverser les frontières ?  « Moins il y a de voyages, plus nous pourrons contenir le virus ». L’Union Européenne est-elle rattrapée par le bon sens ? 

Par Olympe de la Chapelle 

 

Confinement J/7

 
Des soignants menacés de sanction quand ils osent parler en public ?

Lundi matin 23 mars, la France compte 674 décès dûs au coronavirus (dont 112 ces dernières 24h) pour 16 018 cas de contamination (contre 14 459 samedi). 7240 personnes sont hospitalisées dans l’Hexagone, dont 1746 cas graves. Un médecin est décédé, honneur à lui.

Un humain sur sept est confiné chez lui. 30 % des citoyens des États-Unis mais le Congrès démocrate refuse le plan de relance du président Trump. 

Selon Thierry Amoureux, porte-parole du syndicat infirmier SNPI, dimanche 22 mars 2020, « les soignants sont en colère. Mais quand ils l’expriment publiquement, via une vidéo, ils sont l’objet de représailles, ils sont convoqués par leur direction et menacés de sanctions disciplinaires (…) Nous étions tous persuadés que nous disposions d’une réserve stratégique (…) mais comment aurions-nous pu deviner que depuis plus de 8 ans, les ministres de la santé successifs ne se sont pas demandés s’il fallait relancer les achats ? Un tel degré d’incurie ne nous est même pas venu à l’esprit ».

Lundi 23 mars matin, d’après la cellule investigation de France Info : le manque de masques aurait son origine dans une décision prise par les autorités de la Défense en 2013. La stratégie aurait alors changé : les hôpitaux devaient créer leurs propres réserves. Outre le fait que les médecins libéraux n’ont pas entendu parler de cela, il semble que les hôpitaux n’ont pas été informés. En 2013, François Hollande était président de la république et son Premier ministre était Jean-Marc Ayrault. Certains se souviennent peut-être de l’existence de ce dernier.

Et en 2017 ? Était-il établi comme doctrine officielle, par la France, que les pandémies s’arrêtaient à nos frontières, que nous ne contrôlions pas plus sous Hollande que sous Macron, comme ce fut le cas du nuage radioactif de Tchernobyl, drame nucléaire dont nous fûmes protégés par un évènement magique : une sorte d’immunité naturelle inexplicable de la France. Tout le monde ou presque semble s’être mis à l’unisson d’une parole gouvernementale se prétendant responsable : les oppositions ne sont plus contactées par les journalistes ? Reste que la France n’avait pas de tests à temps, pas de masques protecteurs, y compris pour les soignants, pas de véritable plan pandémie, des frontières ouvertes, par dogme progressiste sectaire, et les premières décisions ont été prises avec environ deux mois de retard en général, tandis que l’Italie nous montrait le drame dans lequel nous étions déjà entrés. Que dire ? Heureusement qu’il n’y a pas eu d’attaque bactériologique contre la France au cours des dix dernières années.    

Par Matthieu Baumier

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