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Loire-Atlantique/Bretagne : vers la réunification ?

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Publié le

12 novembre 2020

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Aussi stupéfiant que cela puisse paraître, Nantes n’est pas en Bretagne. La Loire-Atlantique appartient aux Pays de la Loire. Le dimanche 11 octobre, des élus de tout bord ou presque se sont réunis à Nantes pour exiger un référendum sur la réunification de la Bretagne. Nous y étions.
Nantes

Les entrepôts abandonnés en lisière d’une rue borgne et cernés de vestiges industriels n’intéressant même pas les goélands : l’endroit choisi est pour le moins étonnant. En fait, au fond de cette friche se cache une brasserie bobo installée dans une ancienne huilerie datant de 1856 et superbement rénovée à coups de millions d’euros. Vue sur la Loire, vaste salle vintage, bières artisanales, l’endroit est en réalité parfait.

La puissance organisatrice, le forum À la Bretonne ! (alabretonne.com), créé l’été dernier pour « susciter la réflexion et le débat sur l’ensemble des sujets civiques et politiques visant à construire la Bretagne, Loire-Atlantique incluse » et conduite par Florian Le Teuff, l’adjoint « aux enjeux bretons » de Johanna Rolland, le maire PS de Nantes, a su rassembler large. Il y a là des députés (à l’Assemblée nationale ou au Parlement européen), des sénateurs, des maires ou adjoints aux maires, par dizaines, des présidents de conseils départementaux, anciens ou actuels, des élus communautaires, etc. Les uns sont PS, d’autres LR ou LREM, d’aucuns EELV ou assimilés, ou proches de La France insoumise, certains arborent une étiquette franchement autonomiste, pour ne pas dire plus, mais tous sont bretons et en cette « journée historique », il n’y a que cela qui compte.

Les conversations passent vite en breton dès lors qu’une oreille étrangère traîne dans le coin. Surtout, quels que soient les discours, ce n’est pas exactement la fête de la République, celle qui lutte contre « tous les communautarismes ».

Certaines scènes peuvent paraître surréalistes à l’observateur non averti des spécificités locales, de celles qu’on ne peut voir nulle part ailleurs, sauf en Corse. Déjà, les conversations passent vite en breton dès lors qu’une oreille étrangère traîne dans le coin. Surtout, quels que soient les discours, ce n’est pas exactement la fête de la République, celle qui lutte contre « tous les communautarismes ». Ainsi voit-on un ancien prisonnier « politique » de l’ARB (l’Armée révolutionnaire bretonne), désormais élu d’extrême gauche, discuter tranquillou à la tribune avec le vice-président de l’Assemblée nationale Marc Le Fur, député LR des Côtes-d’Armor, sous le regard de l’ancien garde des Sceaux de François Hollande, Jean-Jacques Urvoas, tandis que le député du Morbihan Paul Molac, ex-PS ayant viré pro-Macron avant de fonder le groupe Libertés et Territoires, suit les débats avec le plus grand intérêt. [...]

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