Que s’est-il réellement passé cet été à Madagascar, au point d’agiter la presse internationale pendant plusieurs jours ? Entre fin juillet et début août, avec l’appui des services secrets américains, le gouvernement du président Andry Rajoelina aurait déjoué « un plan d'élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l'État ». Très rapidement, la police a procédé à l’arrestation d’une vingtaine de personnes parmi lesquelles deux Français aux profils de vrai-faux barbouzes que tout semble accuser.
Interpellé à l’aéroport international d’Ivato alors qu’il allait embarquer pour la France le 20 juillet dernier, Philippe François a rejoint la prison de Tsiafahy dans l’attente de sa première audience au tribunal. Ancien saint-cyrien au parcours militaire classique, il a fondé la société TsaraFirst avec l’aide de Paul (Maillot)?Rafanoharana, un conseiller du Premier ministre malgache. Pour le procureur général Berthine Razafiarivony qui a pris en charge le dossier, il ne fait aucun doute que ces deux Français sont les têtes pensantes d’un vaste complot visant à renverser le dirigeant malgache avec l’aide de mercenaires, un « groupe de quinze commandos, familiers d’actions militaires à visée de déstabilisation en Afrique, et encadrés?par des officiers supérieurs?malgaches », écrit le mensuel Jeune Afrique. [...]
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