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Métal Hurlant incarne-t-il la meilleure aventure contre-culturelle française de tous les temps ?

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Publié le

23 septembre 2021

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Dix-sept ans après sa dernière parution, le magazine de bande dessinée Métal Hurlant renaît de ces cendres. C’est l’occasion idéale de se pencher sur l’histoire de la célèbre revue, et de se demander si elle incarne la meilleure aventure contre-culturelle française de tous les temps.
Métal Hurlant

Métal Hurlant : ce nom ronflant – évoquant à la fois le surréalisme, les cut-ups de William Burroughs et la sauvagerie punk des Stooges – fut d’abord le titre d’un célèbre magazine de BD des années 70-80 conçu par des Français pour des Français. Bien avant que la science-fiction n’envahisse nos foyers via les plateformes de diffusion et ne s’affirme comme un véritable phénomène de société, le magazine Métal Hurlant, entre1975 et 1987, avait donné à ce genre ses lettres de noblesse. Ressuscité une première fois entre 2004 et 2006, le titre légendaire est à nouveau sur le point de renaître grâce à l’initiative du journaliste et éditeur Vincent Bernière, directeur des Cahiers de la BD et ancien grand reporter à Technikart. Alors qu’une nouvelle mouture du magazine culte, édité par les Humanoïdes associés, s’apprête à orner les kiosques, Mathieu Bollon a tenté de répondre à cette question qui nous taraude : Métal Hurlant incarne-t-il la meilleure aventure contre-culturelle française de tous les temps ?

Non. Métal Hurlant est avant tout un magazine de bande dessinée

Avatar punk et nihiliste du Pilote de Goscinny et Uderzo fondé en 1975 par le quatuor infernal Druillet-Moebius-Dionnet-Farkas, MH est avant tout un magazine de BD vaguement inspiré des pulps à l’américaine, proposant des feuilletons à son lectorat. Même si ses fondateurs vivent et pensent comme un groupe de rock, Métal Hurlant n’est pas à proprement parler un magazine de contre-culture, à la différence d’autres titres plus transgressifs de cette époque comme Actuel ou L’Écho des savanes. Dépourvu de positionnement politique clair, le magazine se conçoit avant tout comme la matrice d’une nouvelle génération de dessinateurs qui ont ainsi pu se faire un nom dans le milieu très fermé de la BD. Entre 1975 et 1987, la crème de la bande dessinée française y participe à des degrés divers : quelques génies du crayon comme Jacques Tardi, Gotlib, Enki Bilal, Franck Margerin, Yves Chaland, Denis Sire, Jacques Terpant et bien d’autres. Même Hugo Pratt, le géniteur du ténébreux Corto Maltese, y a laissé quelques cases. Ce sont ces dessinateurs si divers, parfois étrangers à la SF, qui ont donné naissance à l’esprit du magazine mythique. [...]

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