La pratique veut que l’Église donne son avis et son approbation sur le choix du président de la commission électorale. D’ailleurs, le poste a été occupé plusieurs fois par des prêtres. Mais cette année, le président Tshisékedi a réussi à imposer son homme. Est-ce un désaveu pour l’Église ?
Je ne vois pas en quoi ça pourrait être assimilé à un désaveu. Les évêques ne sont pas engagés dans une conquête du pouvoir et ne briguent donc pas de mandats politiques. L’Église fait le constat évident que la République démocratique du Congo est un pays immensément riche mais que la répartition de la richesse au profit de tous n’est pas équitable. Et pour cause, les systèmes politiques successifs n’ont pas mis l’homme congolais au cœur de la politique, au cœur des priorités, au cœur de leurs préoccupations premières. Le combat des évêques est de contribuer, en tant qu’acteurs de la société, à la consolidation de la démocratie pour que l’homme congolais profite des richesses de la terre où Dieu a voulu qu’il soit né. Le pape a été clair, en disant que l’Église ne doit pas se taire là où le peuple souffre.
L’Église craint-elle comme beaucoup de Congolais que la prochaine échéance n’ait pas lieu à bonne date ? [...]
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