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Pape François : qui est-il pour juger ?

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Publié le

21 octobre 2021

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Écrivain, psychanalyste, traducteur, islamologue et poète récemment honoré d’un prix de l’Académie française, Michel Orcel nous offre une réflexion fertile et exigeante sur l’attitude du pape François à l’égard du rite extraordinaire et de ses défenseurs.
François

Il y a huit ans, l’Église catholique se dotait d’un pape inattendu. Rompant avec une suite de pontifes théologiens attachés à la tradition, le pape François a fait assez vite sentir ses opinions sociales et mondialistes. Témoignant de son affliction à Lampedusa face aux camps de migrants (« Vergogna ! Vergogna ! ») ; déclarant dans un avion, à propos de l’homosexualité : « Qui suis-je, moi, pour juger ? » ; invitant les chrétiens à ne pas se contenter de compatir et de donner, mais à toucher les malheureux (homélie sur la guérison d’un lépreux dans l’Évangile de Marc, 1, 40-41). Ces saillies n’ont sans doute pas plu à tout le monde, mais on reconnaîtra qu’elles étaient vraiment évangéliques. Ajoutons que son opposition au mouvement LGBT et sa défense d’une « écologie intégrale » ne pouvaient que satisfaire les esprits éclairés, et spécialement les conservateurs, pour qui l’écologie ne saurait se confondre avec un quelconque progressisme transhumaniste. En revanche, le fâcheux geste de la vénération de la Pachamama, filmée dans les jardins du Vatican (où l’on voit notamment un franciscain se prosterner devant la « Terre-Mère »), geste qui naissait à coup sûr de la volonté très honorable du pape de manifester son respect envers les cultures indigènes d’Amazonie, était d’une telle ambiguïté (vénération ou idolâtrie ?) qu’il a suscité la stupéfaction des théologiens même modérés et excité la révolte des traditionnalistes.

Le beau départ de ce pontificat a donc été assez rapidement gâté par une politisation outrancière du message évangélique, dont l’acmé se confond avec l’aval solennel que le pontife a donné au Pacte de Marrakech incitant au développement des politiques migratoires. Incapable d’évaluer en personne la brutalité de ces migrations sur les populations européennes (brutalité qui risque fort de finir d’ici peu en guerres sociales et inter-ethniques), le pontife argentin a confondu, sans aucune rationalité, l’accueil évangélique à la personne et l’accueil de populations entières, dont les codes et, trop souvent, les violences heurtent l’esprit européen. [...]

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