Le candidat Mélenchon, pour contourner l’épineux problème de l’immigration, se répand à longueur de meetings en psalmodiant, tel un mantra idéologique, le concept charmant de « créolisation ». Il s’efforce ainsi de transformer en douceur tropicale, avec palmiers et cocotiers, la brutalité des nombreux échecs des politiques migratoires subis depuis plus de quarante ans par notre pays. À l’évidence, avec ce stratagème, Jean-Luc Mélenchon tente de poétiser les difficultés, bien conscient qu’il n’a rien à proposer pour les résoudre. Il cherche, à coups de mots chantants, à esquiver le débat migratoire car il se trouve coincé entre d’une part les délires indigénistes de Madame Obono associés aux hallucinations wokistes de Madame Autain, et d’autre part des classes populaires grondantes de colère qui réclament des solutions.
Jean-Luc Mélenchon pense, avec l’expression de « créolisation », détenir le talisman lui permettant de tout résoudre. Il l’oppose à quiconque ose réclamer de soumettre les nouveaux arrivants à une discipline d’assimilation. La créolisation constituerait, à l’en croire, le passé et l’avenir radieux d’une France éternellement en costume d’arlequin, vide d’elle-même, juste capable d’empiler à foison les traditions des uns sur celles des autres. Notre pays, apparemment sans âme, aurait tout à y gagner, mais aucunement à y perdre. Ses racines judéo-chrétiennes seraient simplement de vieux oripeaux, ne risquant absolument rien d’autre que d’être réhaussées par la beauté des contrées lointaines. [...]
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