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Partout, les saints : Saint Augustin Zhao Rong

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Publié le

2 avril 2021

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Lorsque le jeune Zhao Rong fait la rencontre du Père Dufresse, alors qu’il a pour mission de le mener en prison, il écoute avec attention les paroles du vieil Homme et demande le baptême avant de devenir le Père Augustin. Désormais sa mission est claire : faire connaître Dieu à la Chine.

Celui qui deviendra saint Augustin Zhao Rong, figure de proue des 120 martyrs de Chine, naît modestement en 1746 dans la province du Guizhou, sous le nom de Zhao Rong. On sait peu de choses sur papa et maman, d’extraction paysanne. Le petit Zhao est élevé dans la tradition confucéenne, comme pratiquement tous les enfants de l’Empire du Milieu de cette époque. Pas d’œcuménisme sous la bannière du dragon.

Pour s’extraire de sa condition, et parce que le tissage de paniers ne l’intéressait que modérément, il s’engage dans l’armée pour ses vingt ans. À cette époque, la Chine est la proie d’immenses bouleversements. La dynastie Qing vient de chourer le pouvoir aux Ming, et les Européens débarquent sur les côtes à coups de canon et de comptoirs commerciaux. L’armée tient le pays à coups de conquêtes, notamment au Tibet et en Mongolie, mais ça coûte cher en bonshommes et en or. Zhao, en bon confucéen, se retrouve pris dans ce marasme et fait ce qu’on lui demande, sans trop gamberger.

Peu à peu, les paroles du vieil homme entrent dans son âme, et le voilà assis tous les soirs à côté du Père Dufresse, à boire ses paroles comme on étanche sa soif après une journée dans un désert étouffant

Arrive alors un vieux sage, comme dans toute bonne histoire de héros. Ce vieux sage s’appelle Gabriel Taurin Dufresse, un Français, qui a en plus le bon goût d’être prêtre catholique. Zhao prend ses ordres : il devra escorter ce dangereux séditieux et ses suiveurs jusqu’à Pékin, pour qu’ils y soient emprisonnés. N’ayant probablement rien d’autre à glander de ses journées, il écoute ce vieux prêcheur parler à ses ouailles. Il tend l’oreille, distraitement, pour occuper le temps. Puis un peu moins distraitement. Peu à peu, les paroles du vieil homme entrent dans son âme, et le voilà assis tous les soirs à côté du Père Dufresse, à boire ses paroles comme on étanche sa soif après une journée dans un désert étouffant. On l’imagine sans peine avaler un demi bouché de sa ration au coin du feu le soir, le regard perdu dans l’immensité des paroles du vieux maître. Touché au plus profond de son âme, il demande le baptême au sortir de son voyage initiatique[...]

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