En ces temps troublés, excellente idée que de publier en poche le très célèbre Déclin de l’Occident, ouvrage au « titre proprement providentiel » paru dès après la Première Guerre mondiale, qui sut plus qu’aucun autre parler à l’Allemagne défaite quoiqu’il traite de la « lente pulsion des siècles » d’après les justes mots de Johann Chapoutot. Œuvre proprement monumentale qui devait réunir tous les savoirs et clore les débats de la vaine philosophie, composée par le virtuose mais ténébreux Oswald Spengler, Le Déclin se veut une révolution copernicienne de l’histoire : préférant la morphologie comparée des corps sociaux à la causalité mécanique des événements, le philosophe substitue au temps fléché vers le meilleur des progressistes un temps circulaire et cosmologique. Telle une plante, chaque civilisation est un organisme vivant qui connaît une phase de formation, de maturité et de dépérissement. [...]
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