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Péril vert sur la baie : entretien avec Fabien Bouglé

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Publié le

9 août 2021

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Les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc s’opposent a l’implantation de 62 éoliennes offshore. Depuis début mai, la guerre se mène par navires interposés. Fabien Bouglé, lanceur d’alerte écologiste, nous éclaire sur la bataille navale en cours.
Saint-Brieuc - éoliennes

Des pêcheurs ont été arrêtés à Saint-Brieuc après des manifestations contre le projet éolien. Comment en est-on arrivé là ? 

Toutes les voies de recours contre le projet éolien de Saint-Brieuc ont été utilisées, et les pêcheurs, qui pensaient encore avoir une chance de gagner, se sont rendu compte que les travaux allaient donc commencer. Ils avaient demandé une étude d'impact sur les fonds marins et les espèces marines, qui leur avait été garantie par le promoteur éolien Iberdrola, devant le préfet. Mais lorsqu'ils ont réalisé qu'ils n'avaient jamais reçu cette étude d'impact, ils ont décidé de passer à l'action. Il y a eu une première manifestation début mai, à laquelle je me suis rendu, Saint-Brieuc étant ma ville natale.

Lire aussi : Charles Thimon : « Le vent est renouvelable, pas les éoliennes »

Quelques jours avant, Iberdrola avait réclamé que quelques navires de guerre patrouillent face aux marins pêcheurs. Une déclaration de guerre de Jean Castex et Barbara Pompili aux Français. Symboliquement, c'est extrêmement fort et cela a exaspéré les pécheurs. S'est ensuivie une manifestation le 29 mai qui s'est déroulée bruyamment mais sans arrestation. Plus tard, des pêcheurs ont été arrêtés, poursuivis pour outrage à agent, placés en garde à vue et pour certains condamnés à huit mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve.

C’était une tentative d’intimidation ? 

Ils ont pratiqué la même tactique que pour les Gilets jaunes et cru qu'ils allaient intimider des pêcheurs, qui sont des gens qui vivent à la dure ! Ce n'est pas une garde à vue qui va leur faire peur, alors qu'ils travaillent chaque jour dans des conditions très rudes. Un pêcheur m'a dit : « On va prendre cher, ce n'est pas grave, avant nous il y a eu des résistants au nazisme ; ces gens-là veulent détruire notre gagne-pain et nous allons également résister ». Finalement, des centaines de manifestants de toute la France se sont retrouvés à Noirmoutier, au Tréport, et ailleurs. [...]

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