C'est un naufrage artistique : Diane de Poitiers, téléfilm estampillé France Télévisions consacré à la pourtant passionnante histoire de l’intrigante en chef d’Henri II, a unanimement provoqué l’hilarité. Le téléfilm de Josée Dayan a soulevé les cœurs, boursouflé, stupide, révisionniste et culminant de bêtise lors d’une interprétation lunaire de Joey Starr, passé en quelques années de « racaille utile du système » à « cabot tragiquement inutile ».
On s’interroge encore aujourd’hui: comment et pourquoi peut-on échouer à ce point? Lorsqu’elle évoque l’histoire de France, la production cinématographique hexagonale semble brutalement frappée d’apoplexie. Doit-on se tourner vers Ridley Scott pour trouver un cinéma à la hauteur de nos héros? Le très francophile réalisateur britannique est en train de peaufiner un Napoléon qu’on annonce forcément grandiose – même si un Napoléon réalisé sous la houlette de la Perfide Albion ne manquera pas de faire grincer quelques dents. Projet qui sonne comme une Arlésienne depuis le script abandonné par Kubrick... On ne doute pas que Scott, bon faiseur, saura aligner quelques chromos spectaculaires. Mais que restera-t-il de l’esprit français, une fois qu’il sera mâchonné par l’accent amerloque de Joaquim « Jaws » Phoenix ? Assurément, pas grand-chose. [...]
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