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Quand la viande rend tout le monde un peu chèvre

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Publié le

28 mars 2022

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À la campagne, l’animal comme la consommation de viande engendrent des conflits. Depuis l’essor du mouvement végane, certains chercheurs s’acharnent à démontrer les effets néfastes de la consommation de viande sur la superstructure cognitive de l’homme. Le coq qui chante, les chasseurs qui chassent, l’élevage qui sent pourraient rendre tout le monde un peu chèvre.
Barbaque

La campagne se peuple. On parle depuis les années 1990 de nouveaux ruraux : citadins lassés du métro, du boulot et du dodo, qui retournent au vert. Avec leur arrivée, la surface agricole recule au profit des zones périurbaines – déplaçant ainsi les zones de contact entre néo-ruraux et cultivateurs. En suivant le rythme de l’extension du bâti, certains conflits pourraient aller croissant. D’autant que la campagne est de moins en moins associée à la fonction agricole. Autrefois terre nourricière, on y voit désormais un réservoir foncier où « faire construire » à moindres frais. Avec des pensées moins prosaïques, plus idéologiques aussi, certains retournent à la campagne animés par les peurs du temps: collapsologie, éco-anxiété, certitudes affirmées sur l’effondrement de notre civilisation urbaine et industrielle… Problème : la campagne n’est pas aussi bucolique qu’un vers de Virgile, ni aussi apaisante qu’un tableau de Pissarro. On y rencontre des gens pour qui vivre à la campagne, c’est d’abord vivre de la campagne. La moisson nocturne, la peur des fongicides et pesticides, l’éventuelle installation d’un bâtiment d’élevage à proximité d’habitations…

Bruits et odeurs

Les animaux ne sont plus bienvenus chez eux. Dans le Calvados, une pétition lancée en 2016 par la FDSEA défendait l’implantation de « fermes à la campagne ». Étrange revendication: où trouver une exploitation agricole ailleurs qu’en campagne ? Elle fait écho à de nombreuses plaintes qu’auraient reçues les agriculteurs concernant leur activité et les nuisances engendrées. Plus récemment, l’affaire dite d’Adainville a opposé plusieurs habitants à l’installation d’un cultivateur, de ses 13 vaches bretonnes pie noir et 28 chevaux. Levée de boucliers: les animaux provoquent « des nuisances permanentes, notamment sanitaires, sonores et olfactives encore accentuées par la vitesse des vents, la pluviométrie et l’humidité de l’air ». Si le tribunal a fini par donner raison au cultivateur, la cour d’appel de Riom en a condamné un autre qui avait construit une étable adjointe à une fumière à moins de cinquante mètres d’une habitation en 2017. [...]

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