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Rassemblement national : le dol

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Publié le

7 octobre 2020

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Le dol, en droit des affaires, c’est un ou plusieurs agissements visant à tromper la future contrepartie pour obtenir son accord. Passer du Front National au Rassemblement National n’aura rien changé, ce n’était que de l’esbroufe, de la poudre aux yeux, de la comédie. Marine le Pen, tout comme son père Jean-Marie en son temps, ne souhaite pas gagner l’élection présidentielle. Une purge est initiée au sein même de son propre parti qui concerne trois dangereux dissidents « marionistes » : Agnès Marion, Sophie Robert et Antoine Melliès.

Wallerand de Saint-Just a confirmé la convocation devant la commission des conflits qu’il préside sans donner d’autres commentaires. Il leur serait reproché d’avoir mis en œuvre à Lyon une stratégie d’ouverture et d’union – celle qui a permis à Louis Aliot d’être élu à Perpignan. Sauf que c’est avec une persona non grata, Jacky Copede, considéré comme trop fidèle à Jean-Marie le Pen. L’histoire du Front national est remplie de ces guerres fratricides qui opposaient un grand vassal au suzerain. L’issue du combat n’a jamais fait de doute : c’est le suzerain qui gagne. Marion Maréchal a pris la mesure du problème et a quitté la vie politique, pour l’instant. Ses soutiens, ces personnes proches de la sensibilité « catholique » qu’elle avait incarnée, sont maintenant dans la ligne de mire. Manifestement, la discipline de parti et son univocité sont plus importantes que la capacité de rassembler qui implique d’accepter que l’autre pense différemment pour travailler avec lui.

Ses soutiens, ces personnes proches de la sensibilité « catholique » qu’elle avait incarnée, sont maintenant dans la ligne de mire. Manifestement, la discipline de parti et son univocité sont plus importantes que la capacité de rassembler qui implique d’accepter que l’autre pense différemment pour travailler avec lui.

Le père avait développé un fonds de commerce prospère d’opposant qui ronronnait, grâce au cadeau fait par François Mitterrand en son temps. Un dérapage verbal périodique lui permettait de ne pas se hisser trop haut et surtout interdisait de briguer la responsabilité ultime. Histrion talentueux, Jean- Marie le Pen a donné le change et son bâton de maréchal lui a été remis en 2002. La stratégie de la fille semblait plus matoise : dédiaboliser le parti pouvait laisser croire que l’ambition était bien de parvenir à s’imposer, à devenir un parti de gouvernement, à gagner l’élection présidentielle et les autres scrutins dans la foulée. Mais pour gagner et gouverner, il faut s’allier. Comment serait-il possible de s’allier à l’extérieur si l’on n’est pas capable de supporter l’expression de la moindre nuance locale en interne ? [...]

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