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Réparer le Liban

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Publié le

13 septembre 2021

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Le Liban, marqué dans sa chair suite à l’explosion de Beyrouth, cherche encore le courage et les moyens de se relever de ses cendres. Entre difficultés financières et tensions sociales, les défis à relever sont immenses au vu de l’impasse dans laquelle se trouve le pays des cèdres.
Nawraj

Des cartes d’approvisionnement : pour de nombreuses familles comme celles de Kamal, c’est devenu un bien plus précieux que le pétrole. En un an, son salaire a été divisé par dix, comme celui de tous les chefs de famille qui ont encore un travail. « Dans les quartiers chrétiens de Beyrouth dévastés par l’explosion, les gens, traumatisés par le drame du 4 août, sont résignés et n’ont même plus le courage de descendre dans la rue pour exiger de l’État qu’il assume ses responsabilités. D’ailleurs, il n’y a plus d’État », explique un bénévole de Nawraj, une ONG de terrain. Cette organisation distribue des biens de première nécessité, comme des produits d’hygiène donnés par des grandes entreprises après le drame. L’ONG ne dissimule pas son identité chrétienne : contrairement à la politique européenne laïque, la religion occupe une place de premier ordre au Levant.

Le Hezbollah chiite a d’ailleurs mis en place ses propres réseaux, et ses propres cartes d’approvisionnement pour les musulmans touchés. Baptisée « Al-Sajjad », cette carte est délivrée à toute personne disposant de moins de 1 500 000 livres libanaises par mois (environ 105 euros sur le marché noir). « Tous ceux qui sont dans le besoin peuvent faire leurs courses chez nous, quelle que soit leur appartenance religieuse et même s’ils ne sont pas partisans du Hezbollah », assure un responsable de la chaîne. Déclaration sujette à caution, selon les ONG, car cette carte se limite pour l’instant aux familles musulmanes, et le mouvement chiite détournerait une partie de ces marchandises importées vers ses propres troupes. Le sucre, la farine et le savon se vendent à prix d’or dans les supermarchés qui en disposent encore. Et ce, lorsque les distributeurs automatiques ne rechignent pas à lâcher quelques billets. L’ONG Nawraj multiplie les appels aux dons, et pour cause : le gouvernement, pris à la gorge, diminue peu à peu les maigres subventions qu’il donnait aux associations de terrain. […]

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