Skip to content

Reportage : Éloge de la Champagne périphérique

Par

Publié le

26 janvier 2018

Partage

champagne
Les vignerons du Sézannais se mobilisent pour faire connaître le sud-ouest marnais. Peu d’habitants de la région parisienne connaissent Sézanne, en Champagne. Seul le plateau agricole de la Brie sépare pourtant de la capitale cette ancienne ville fortifiée, jadis célèbre pour ses foires. Le boulevard périphérique est à moins de 120 km. Ses 5 000 habitants vivent à l’ombre de son église Saint-Denis et au pied des coteaux plantés de vignes. Pour se rendre à la gare la plus proche, il faut changer de département et gagner à 25 km Romilly-sur-Seine, dans l’Aube, une ville dortoir desservie par la ligne ferroviaire Paris Est – Troyes – Belfort. La préfecture de la Marne, Châlons-en-Champagne est à 60 km de Sézanne. Pourtant, cet isolement n’empêche pas le Sézannais de renfermer de fort belles parcelles de chardonnay, renommé pour sa minéralité et rentrant dans la composition des flacons des meilleures maisons champenoises. Une équipe de vignerons a lancé début 2015 l’Association de valorisation des coteaux du Sézannais (AVCS) qui s’est dès l’origine ouverte au secteur de Congy (coteaux du petit-Morin) dont les caractéristiques sont proches. «Nous faisons partie des secteurs oubliés de la Champagne, explique Vincent Léglantier, 31 ans, viticulteur à Saudoy et président-fondateur de l’AVCS. Or nous ne sommes pas un simple appendice situé au sud de la Côte des Blancs. Congy et Sézanne présentent leurs caractéristiques propres. Nous ne voulions plus être la cinquième roue du carrosse de l’appellation Champagne.» Un secteur de 20 000 habitants, 2300 hectares de vignes appartenant à 1900 déclarants de récolte (propriétaires de vignes) et exploités par 300 vigne - rons, qui a subi en un demi-siècle une véritable transformation. « Dans les années 1950, le vignoble ne valait rien sur le plan financier, poursuit Vincent. Fou était celui qui acquérait des vignes. Maintenant, devant la demande mondiale croissante de champagne, le prix des terres atteint parfois les 1,8 million d’euros l’hectare. » Une manne qui induit une démarche de qualité voire d’excellence. Au sein de l’AVCS on trouve des rejetons de la «jeune génération d’artisans supérieurement qualifiés», élèves du grand (...)
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest