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Sélectron des plus belles victoires de Napoléon

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2 décembre 2020

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Aujourd’hui, nous sommes le 2 décembre 2020, jour du deux-cent-quinzième anniversaire du soleil d’Austerlitz, qui fêtait lui-même le premier anniversaire de l’Empire. L’occasion de revenir sur les plus grandes victoires de Napoléon, qui dispute à Alexandre et César le titre de meilleur général de l’histoire. Un sélectron à lire sabre au clair.
Raclette

1. Auzterlitz, 2 décembre 1805

C'est une perfection. Point barre. À midi, lorsque Jean Rapp descend les pentes du Pratzen en hurlant « Faisons pleurer les dames de Saint-Pétersbourg ! », et repousse l'élite de l'armée russe constituée de la fine fleur de sa noblesse, à un contre quatre évidemment, la bataille est gagnée alors qu'il est à peine l'heure de l'apéro. Abandonner la forteresse naturelle du Pratzen la veille de la bataille, anticiper par où en descendra l'ennemi sûr de sa supériorité de placement, et le surprendre là où il était le plus difficile d'attaquer : Napoléon s'est permis un geste d'une audace folle en donnant la veille au soir un discours dans lequel il expliquait son plan à l'intégralité de la Grande Armée. Fou mais galvanisant. D'aucuns diront que les batailles parfaites sont ennuyeuses, façon Gaugamèles. Ce n'est pas faux, tout le monde préfère les Thermopyles à Platées ou Salamine.

Alors certes, Austerlitz n'a pas l'intensité dramatique de ses soeurs, mais c'est l'illustration la plus chimiquement pure de l'art français de la guerre. Foch l'a théorisé en trois principes : économie des forces, concentration des efforts, autonomie des forces. Napoléon a disposé sur son aile droite pile le bon dosage de forces, ce qui lui a permis de concentrer la force de larges réserves au bon endroit, et a laissé à ses échelons intermédiaires une juste liberté d'action. Principe de subsidiarité. Preuve que la doctrine sociale de l'Église ça fonctionne pour faire marcher en bonne intelligence une usine de pneus ou de yaourts, mais aussi pour écraser des coalitions de manière propre et nette.

2. Iéna-Auestaetdt, 14 octobre 1806

Allemagne, octobre 1806. Les Prussiens, effrayés par la mise sous tutelle de l’Allemagne rhénane par Napoléon par le biais de la confédération du Rhin suite à sa victoire sur les Austro-Russes à Austerlitz, viennent de déclarer à la France. Napoléon envahit la Saxe, royaume allié à la Prusse où se trouvent les troupes de Frédéric-Guillaume III. Après avoir perdu les premières échauffourées, les armées prussiennes refluent. Pour les poursuivre, Napoléon divise ses forces en deux. Il commande le corps principal lui-même et confie l’autre, une grosse avant-garde, à Davout. Le 14 octobre, les deux corps français tombent chacun sur une partie des forces prussiennes, Napoléon à Iéna et Davout à Auerstaedt.

Principe de subsidiarité. Preuve que la doctrine sociale de l'Église ça fonctionne pour faire marcher en bonne intelligence une usine de pneus ou de yaourts, mais aussi pour écraser des coalitions de manière propre et nette

C’est d’ailleurs le maréchal de fer qui a face à lui le gros des hommes de l’adversaire. La double bataille s’engage et tourne très rapidement à l’avantage des Français. Des deux côtés les Prussiens, moins organisés, moins déterminés et moins aguerris, sont menacés d’encerclement et d’annihilation totale. Pour échapper à cette perspective peu réjouissante, ils fuient, des deux côtés encore une fois, dans le plus grand des désordres. La cavalerie légère française est donnée, massacre les fuyards ou les capture par centaines. Les bagages des Prussiens sont saisis le jour-même à l’entrée de la ville de Weimar et la reine de Prusse n’échappe que d’un rien à la capture. La Prusse, qui passait pour avoir la meilleure armée du monde depuis la guerre de Sept Ans, est écrasée en deux semaines et renvoyée au statut de puissance secondaire.

3. Montreau, 18 février 1814 :

Pour la première fois depuis 1793, des troupes étrangères foulent le sol Français. Après la débâcle russe et l’échec de sa campagne d’Allemagne de 1813, Napoléon a face à lui toute l’Europe, bien décidée à en finir avec l’arrogance de cette France qui la mène à la baguette depuis vingt ans. L’Empereur a perdu ses meilleures troupes dans la neige des steppes russes et la boue de Leipzig, et a constitué en urgence à l’hiver une armée faite de jeunes gens à peine adultes, les Marie-Louise, du nom de l’Impératrice, et de vétérans rappelés d’Espagne. Armée de bric et de broc qui ne pèsera pas lourd, de l’avis de tous, face aux centaines de milliers d’hommes de tout le continent qui fondent comme un torrent sur la France. Les armées alliées pénètrent en France au début du mois de janvier, divisées en trois  : le groupe Nord, commandé par le traître Bernadotte, le groupe Silésie commandé par le Prussien Blütcher qui progresse le long de la Marne et le groupe Bohême commandé par l’Autrichien Schwarzenberg qui avance en suivant la Seine. C’est à ces deux derniers corps que Napoléon va le plus s’opposer.

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