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Sélectron : les meilleurs films de 2021

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Publié le

28 décembre 2021

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Si 2021 fut un embouteillage cinématographique monstre digne du péage de Saint Arnould dans ses plus belles heures, et malgré de bonnes bouses qui n’auraient jamais du sortir des tiroirs des producteurs, cette cuvée nous a offert quelques perles. Sélectron des meilleurs films de 2021.
films

10 - Le dernier voyage : que c’est beau les voyages

Pour son premier film, l’audacieux Romain Quirot ambitionne de s’incruster sur le terrain de jeu favori d’Hollywood, la science-fiction. Dans un futur proche, une mystérieuse lune rouge est exploitée à outrance pour son énergie. Alors qu’elle change brusquement de trajectoire et fonce droit sur la Terre, Paul W.R, le seul astronaute capable de la détruire, refuse d’accomplir cette mission et disparaît. Si le Dernier Voyage souffre de sérieux problèmes d’écriture, entre dialogues simplistes et quelques trous scénaristiques, il offre pourtant l’une des plus belles propositions de cinéma de ces dernières années. Si les premières minutes lorgnent chez Mad Max et Melancholiale voyage de Quirot s’échappe rapidement de ses lourdes références pour offrir un univers singulier fait de souvenirs dans un noir et blanc somptueux et de paysages post-apocalyptiques filmés comme un western. Ses images imprègnent la rétine, on pense au Petit Prince, ses comédiens croient dur comme fer à leurs personnages et la dernière ligne droite embarque tout sur son passage dans un onirisme épique assumé. Et lorsqu’on ose chorégraphier des bastons dans un rade miteux paumé dans le désert avec Eddy Mitchell en bande son et terminer sur du Barbara, on se dit que c’est beau les voyages, même à la fin du monde : « Ah ! Les voyages, Aux rivages lointains, Aux rêves incertains, Que c’est beau, les voyages Qui effacent au loin Nos larmes et nos chagrins, Mon Dieu ! Ah ! Les voyages. Comme vous fûtes sages De nous donner ces images ». Imparfait mais audacieux, un premier film qui mérite sa place dans le Sélectron 2021

Le dernier voyage de Romain Quirot avec Hugo Becker, Lya Oussadit-Lessert et Paul Hamy

https://www.youtube.com/watch?v=vJ0K4IYpH-A&ab_channel=FilmsActu

9 - Finch : à contre-courant

À contre-courant des films de type Marvel, le Finch de Miguel Sapochnik joue de son univers post-apocalyptique pour transmettre au spectateur une élégante et touchante leçon d'humanité. Produit par Robert Zemeckis sous la houlette d’Amblin, la mythique boîte de production de Spielberg, Finch est un cas d’école en matière de film familial anachronique, tant il semble sortir tout droit du début des années 90 : rythme contemplatif, message humaniste (voire chrétien) et mélancolie tenace. En exploitant la trame usée du dernier homme après la fin du monde (Tom Hanks), ici flanqué d’un chien et d’un robot naïf et touchant, le réalisateur britannique Miguel Sapochnik, issu de la série télé, brode une belle fable post-apocalyptique sur la seule question valable de la science-fiction : qu’est-ce que l’humanité ? Ici, chien et robots sont les symboles d’une humanité « alternative » et diffuse, qui permet au héros d’accomplir son destin, jusqu’à un final qui tirera probablement de grosses larmes à vos enfants – et à vous-même. Une réussite délicieusement à contre-courant, en ces temps de marvelleries bourrines, portée par une direction artistique sobre et élégante.

Finch de Miguel Sapochnik avec Tom Hanks et Caleb Landry Jones

https://www.youtube.com/watch?v=Gd7ebz9I08c&ab_channel=FilmsActu

8 - Sans un bruit 2 : retour en enfer

John Krasinski est de retour derrière la caméra pour Sans un bruit 2, la suite du thriller sorti en 2018. Le film reprend directement là où l’opus précédent s’était conclu, alors que la famille Abbot cherchait à survivre après la mort du père, joué par Krasinski lui-même. Ce deuxième épisode de la saga réussit l’exploit de dépasser le premier, qui était déjà excellent. Tout touche juste, alors que la séparation rapide des personnages voit l’intrigue se subdiviser en deux quêtes parallèles où chacun est confronté à ses propres faiblesses. La tension est maîtrisée à la perfection par Krasinski, qui exploite à fond l’ouïe surdéveloppée des créatures du film à travers un foisonnement d’idées originales de mise en scène. Aucune place au superflu : le scénario avance sans temps mort, les dialogues sont ciselés, le moindre regard est porteur de sens. Cette sobriété se met au service d’une histoire qui traite finement les thèmes de l’hérédité, du dépassement de la peur par l’amour des siens et du passage de l’enfance à la maturité. [...]

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