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Séparatisme catalan : encore la « menace russe » ?

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Publié le

4 novembre 2020

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Ce mercredi 28 octobre 2020, un autre réseau indépendantiste a été démantelé en Catalogne. Le coup de filet de la police espagnole a débouché sur une vingtaine d’arrestations. Parmi les détenus, on retrouve notamment des chefs d’entreprise soupçonnés de financer l’organisation Tsunami Democràtic. Fondée en 2019, cette plateforme d’indépendantistes radicaux vise à défendre la sécession de la communauté autonome par tous les moyens et se fonde sur l’anonymat de ses membres.
Espagne-Romée


D'après les éléments communiqués par la Garde civile, les magnats en question pourraient également avoir formé un vaste réseau de détournement de fonds. Ces méfaits auraient ainsi permis d’entretenir l’« exil » doré de l'ancien président régional catalan, Carles Puigdemont, réfugié dans sa superbe villa de Waterloo (Belgique). Les fouilles menées par les forces de l'ordre ont effectivement permis de découvrir des enregistrements de conversations entre les différents prévenus.

D’après les premières conclusions de l’enquête, un mystérieux groupe d’origine russe se serait par ailleurs intéressé à l'indépendance de la Catalogne en octobre 2017. L'entreprise aurait ainsi proposé au nabab local des médias, Jaume Roures, d’investir entre 100 et 300 millions de dollars dans les chaînes de télévision qu’il possède. Son projet aurait été de faire de la communauté autonome une sorte de « nouvelle Suisse » – mais l'affaire va désormais plus loin. Le juge d'instruction en charge de ce dossier relie en effet la tentative de sécession catalane de 2017 à l’État russe lui-même. Il aurait contacté Carles Puigdemont à cette époque pour lui offrir un superbe cadeau : 10 000 soldats mandatés par le Kremlin pour protéger l'indépendance et l’intégrité de cette république nouvellement créée.

L’emballement est réel chez certains journalistes, lesquels soutiennent – sans que l’instruction n’ait été menée jusqu’à son terme – qu’une Catalogne indépendante serait devenue un « satellite de Poutine ». Une réaction qui a de quoi surprendre

Il n’en fallait pas plus à tout un pan de la presse espagnole pour remettre une pièce dans la machine de la « menace russe » contre les démocraties occidentales en général et l’Union européenne en particulier. Certains journaux pointent ainsi une collusion supposée entre les instruments médiatiques indépendantistes catalans et Sputnik ou Russia Today. Ils vont jusqu’à affirmer que la stratégie de propagande aurait été élaborée et coordonnée par le chef d’État-Major des forces armées de la Fédération de Russie, Valeri Guerassimov, en poste depuis 2012.

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