Pelléas et Mélisande (1902) est un cas unique dans l’histoire de l’opéra. Trois siècles après la naissance du « recitar cantando » (inventé avec l’opéra pour éviter l’ennui du récitatif), Debussy ramène le chant au plus proche de la déclamation. Le drame de Maeterlinck n’a rien d’un livret traditionnel : sa prose dépouillée est surtout faite d’allusions et de non-dits. Une brume épaisse enveloppe la plus ordinaire des histoires, le triangle amoureux : un mari jaloux de la complicité qui s’installe entre son frère et sa femme. La tragédie sera inéluctable, quoiqu’à peine esquissée. […]
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