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Tribune : La droite sera sociale ou ne sera pas

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Publié le

1 octobre 2019

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L’union du peuple. Pourquoi ? Parce qu’un peuple n’est jamais constitué de manière socialement homogène. Un projet libéral ne s’adressant qu’à une partie de ce peuple, il est en réalité facteur de division et joue donc contre son peuple. La solidarité a besoin de la limite de la nation : la nation a besoin de la solidarité : la droite sera sociale ou ne sera pas.

 

 

Assurément, la convention de la droite fut une réussite. Il s’y est trouvé, pour la première fois depuis fort longtemps, des gens de sensibilités diverses.  Elus ou militants, journalistes ou écrivains, spécialistes ou militants associatifs et surtout en très grand nombre, de simples sympathisants ayant encore la France au cœur et qui ne délaissent pas le combat pour la sauver.

Mais il y manquait le peuple. Ou du moins, cette partie du peuple, largement abstentionniste ou en sécession politique avec les partis du système libéral-libertaire.

La plus grande partie des gens qui y étaient rassemblés étaient des gens d’un niveau intellectuel certain qui connaissent parfaitement les enjeux et suivent au quotidien les développements politiques.

Mais il y manquait le peuple. Ou du moins, cette partie du peuple, largement abstentionniste ou en sécession politique avec les partis du système libéral-libertaire. Ceux qui lorsqu’ils vont voter ne se déplacent qu’aux élections présidentielles et uniquement pour le Rassemblement National, ou pour la France Insoumise pour les semi-réveillés.

Un axe « libéral-identitaire » ne rassemblera pas la majorité du peuple historique.

L’essentiel a pourtant été dit clairement. L’identité est le souverain bien et le premier de tous les combats à mener. Tout le monde de droite (la vraie) s’est mis d’accord là-dessus et cette étape était bien la première pierre à poser dans le combat vers la victoire.

Mais cela ne suffit pas.

 

Lire aussi : Tribune : Ce que veut le Peuple Français

 

Un axe « libéral-identitaire » ne rassemblera pas la majorité du peuple historique.

Il ne suffira pas de promettre à la masse des petits travailleurs français d’endiguer le grand basculement anthropologique si c’est pour leur garantir la perpétuation de leur état de semi-esclaves une fois la France sauvée.

Si les Gilets jaunes, ce peuple authentique, sont sortis aussi virulemment de nulle part il y a près d’un an, ce n’est pas sans raison. Certes, il est légitime de penser que ce cri du peuple avait bien au fond de lui la volonté d’exprimer son désarroi face à l’effacement de leur identité. Et les rabatteurs professionnels de l’extrême gauche et leurs nervis, soutenus à bout de bras par les médias apeurés, ont réussi, fort malheureusement à mettre le couvercle sur le sentiment de dépossession identitaire qui ne demandait qu’à s’exprimer.

Néanmoins, ce mouvement parti d’une exaspération face à une énième taxe du gouvernement, s’est imposé finalement comme une révolte sociale. Et là, les interprétations ont été diverses.

Nombre de ténors qui ont pu s’exprimer lors de cette Convention ont une analyse économico-sociale de ce mouvement qui reste juste mais limitée. Comme : « les Français qui se sont exprimés sur les ronds-points étaient avant tout des petits patrons de PME qui refusaient le trop-plein de taxes ». Certes, une partie des primo-manifestants des manifestations du samedi était effectivement de ceux-là. Mais la plus grande partie des Gilets jaunes était tout autre.

Certains commentateurs de sensibilité libérale affirment que les Gilets jaunes ne demandent pas plus de services publics, ne demandent pas plus d’État. Rien n’est plus faux. Ce que demandent les laissés pour compte de la République, c’est que leurs impôts, qu’ils ne rechigneraient absolument pas à payer par principe, servent au peuple français à qui ils sont fiers d’appartenir.

Une large majorité d’entre eux sont avant tout, des travailleurs pauvres ou des chômeurs en recherche de travail. Beaucoup d’entre eux sont smicards ou guère payés plus, mais en tout cas crient leur rage de ne pas pouvoir vivre dignement de leur travail. À moins de 2000 euros par mois, impossible de vivre dignement, surtout à Paris, surtout avec des enfants. À moins de 3000 euros par mois, impossible de vivre « confortablement », c’est-à-dire pouvoir avoir des projets à long terme, devenir propriétaire, partir en vacances, offrir de belles études à ses enfants, voire, comble suprême de l’arrogance populaire, disposer d’une résidence secondaire.

De même, certains commentateurs de sensibilité libérale affirment que les Gilets jaunes ne demandent pas plus de services publics, ne demandent pas plus d’État. Rien n’est plus faux. Ce que demandent les laissés pour compte de la République, c’est que leurs impôts, qu’ils ne rechigneraient absolument pas à payer par principe, servent au peuple français auquel ils sont fiers d’appartenir.

Comment pourraient-ils comprendre que le gouvernement se rue au secours de tous les malheureux de la Terre quand leurs propres compatriotes crèvent désormais sur les trottoirs de France et de Navarre ?

L’argent public ne doit plus être dilapidé aux quatre coins du monde, par des aides et subventions à d’autres peuples, d’autres corps que le leur et doit aller en priorité aux Français. Comment pourraient-ils comprendre que le gouvernement se rue au secours de tous les malheureux de la Terre quand leurs propres compatriotes crèvent désormais sur les trottoirs de France et de Navarre ?

C’est un État fort, social et protecteur de chacun des membres de son peuple qui est au contraire demandé par les Français en colère. « À celui qui n’a plus rien, la Patrie est son seul bien ». Quant à ceux qui se réfugient dans une demande de protection de leur liberté d’entreprendre, ce sont les plus forts d’entre nous, les plus courageux, les plus ingénieux, qui ne veulent légitimement pas que les risques personnels qu’ils prennent voient leur réussite entravée par un État incohérent, qui prend leur argent par des taxes toujours plus nombreuses pour continuer à entretenir une paix sociale de plus en plus incertaine.

Néanmoins, il faut réaffirmer ceci : si le peuple français est le peuple d’Europe qui a le plus le souci de l’égalité entre ses citoyens, il est cependant indubitablement réfractaire à toute forme de communisme, d’égalitarisme forcené ou de socialisme mal pensé. Un État fort, stratège et social dans la digne tradition colbertiste mais qui a le souci des libertés individuelles dont bien évidemment fait partie la liberté d’entreprendre.

L’État doit tout simplement revoir ses dépenses sociales et les consacrer à une politique intelligente, cohérente et qui profite à chacun.

Néanmoins, il faut réaffirmer ceci : si le peuple français est le peuple d’Europe qui a le plus le souci de l’égalité entre ses citoyens, il est cependant indubitablement réfractaire à toute forme de communisme, d’égalitarisme forcené ou de socialisme mal pensé. Un État fort, stratège et social dans la digne tradition colbertiste mais qui a le souci des libertés individuelles dont bien évidemment fait partie la liberté d’entreprendre.

 

Lire aussi : Tribune : Nous, Patriotes Européens

 

Quant à la droite, il faut être d’une clarté absolue : ceux qui ont fait le choix de l’Argent contre le Peuple n’y appartiennent plus, qu’on les considère comme définitivement vendus au système libéral-libertaire ou bien que « l’on appelle gauche tout ce qui a le visage d’Edouard Philippe » selon le mot de Jacques de Guillebon lors du lancement de L’Incorrect.

Avec comme maxime, cette boussole millénaire : les nôtres avant les autres.

Mais n’oublions pas que toute union de la droite, inévitablement sociale, ne saurait être victorieuse si elle n’a pas pour but ultime de rassembler le peuple. Que l’on soit mu par la doctrine sociale de l’Église, ou par un populisme laïque (athée ou même païen), le peuple français ne peut pas se départir de toute la haute considération qu’il doit avoir pour chacun de ses concitoyens. Avec comme maxime, cette boussole millénaire : les nôtres avant les autres.

 

Romain Sens

 

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