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Tristan Ranx : « Jules Verne est le code-source du cosmisme »

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Publié le

24 mai 2022

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L’écrivain Tristan Ranx, spécialiste des zones grises sur la carte des passions européennes, nous livre quelques clefs de compréhension sur le cosmisme.
Ranx

On assimile souvent le cosmisme à un transhumanisme qui aurait sa source dans la mystique orthodoxe. Le transhumanisme n’est-il pas pourtant anti-chrétien par essence ?

Il faudrait au contraire voir le christianisme comme une religion qui intègre dès ses origines le transhumanisme dans l’idée même que l’humain n’est qu’une forme qui peut évoluer, ou être différente, d’où le problème du monstre, étymologiquement celui qui « montre ». C’est l’idée fondamentale de saint Augustin qui admet que toute forme de vie, ainsi que les monstres, qu’ils soient chimériques ou hybrides, humanoïdes ou non, sont des créatures de Dieu. Pour saint Augustin, partant du principe que des naissances monstrueuses peuvent survenir chez des individus, il ne peut exclure que des races entières de monstres puissent exister, car si un monstre peut descendre d’un seul père, les races monstrueuses, elles aussi descendent nécessairement d’un seul géniteur : Adam. Par conséquent, l’homme ne doit jamais porter de jugement sur ces races, saint Augustin poussant la dialectique du monstre plus loin, affirmant que Dieu a volontairement conçu les races de monstres pour nous laisser un message afin que nous ne pensions pas que les naissances monstrueuses soient la preuve d’une erreur divine. Louis Albert Joly de Choin considère que, dans le doute, il faut toujours baptiser les monstres, au besoin sub conditione, par la ormule « Si tu es homo ego te baptiso in nomine Patris & Filii & Spiritus Sancti » (1748) (Si tu es homme, je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit). En Angleterre, pendant la Renaissance, John Bulwer fut l’inventeur d’une discipline que l’on peut rapprocher du transhumanisme appelé l’anthropometamorphosis ou l’étude de la transformation artificielle de l’homme, par altération des membres, des os et du visage, incluant les tatouages, piercings, cicatrices, amputations, constrictions, mutilations de la langue, élongation des vertèbres cervicales, des lèvres ou des oreilles, mais aussi par l’utilisation de cosmétiques, de peintures, de masques, voiles, perruques, coupes de cheveux, moustaches et barbes.[...]

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