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Utilisation abusive d’internet : trois symptômes

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Publié le

2 décembre 2021

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La démocratisation d’internet, dont les réseaux ne sont que la transformation avant-dernière, a profondément changé notre rapport au réel, notre cognition même. Des changements qui peuvent chacun s’apparenter à des troubles du comportement. La preuve par trois.
internet

Hyperactivité

Ça ne vous aura pas échappé, si vous prenez les transports en commun régulièrement : les usagers se sont transformés en périphériques. À peine humains, tous ont des dégaines d’autistes, répétant les mêmes mouvements spasmodiques. Tous vissés à leurs téléphones portables, nuques cassées sur l’oblongue d’un écran de smartphone, ils scrollent sans broncher, le regard hâve. Temps de concentration : pas plus de 10 secondes par « contenu audiovisuel ». Nature du contenu : des vidéos ou des photomontages vaguement animés, qui vont du lolcat à la micro-recette de cuisine, en passant par l’extrait de défilé de mode. Des contenus souvent communautaires, aussitôt digérés, aussitôt oubliés mais qui ne sont pas sans laisser de traces. En fait, ces contenus qui sont consultés par milliards chaque jour ne sont à peu près que ça : des traces. Les traces de frein de la culture globalisée, du mondialisme digital qui s’écoule sans discontinuer à travers les robinets de nos écrans, puis dans nos canaux optiques. Jusqu’à leur floraison en véroniques inertes dans les pavillons de notre cerveau. Qu’il s’agisse d’Instagram, de Facebook ou de TikTok (fonction de votre âge), ces plateformes sont désormais conçues pour occuper votre temps libre. Pour vous priver de toute oisiveté, de toute flânerie. Pour vous ôter toute envie d’observer un peu votre jolie voisine de droite, ou de prendre quelques notes mentales sur les mœurs des allogènes qui viennent de débarquer dans votre rame. Non, notre écran s’impose désormais comme la seule fenêtre possible ouverte sur le réel, sur un réel pré-digéré, pré-somatisé, pré-entretenu à l’aide d’algorithmes qui perfectionnent jour après jour votre empreinte dans la glaise du digital. Votre mur d’actualité devient peu à peu votre « persona », un persona qui n’a malheureusement aucune contradiction dans le grand néant mou du métavers. Résultat : vous êtes devenus hyperactif, hyper-insatisfait, et incapable de vous concentrer plus de 30 secondes. Premier symptôme.

Le web n'est pas un tissu social, il est encore moins comparable à ce que nous appelions candidement les « autoroutes de l'information »

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