Vers un post-monétarisme : le tournant keynésien de 2007 
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Pour faire face à la crise sanitaire, les États occidentaux ont unanimement choisi de recourir à des politiques budgétaires expansives via l'endettement, rendues possibles par le rachat partiel de dettes opéré par les banques centrales. De fait, par la création ex nihilo, ces dernières ont drastiquement augmenté la masse monétaire en circulation de près de 70 % pour les pays de l’OCDE en 2020. Il n’est pourtant que peu de critiques à cette méthode, et pour cause : ses plus grands pourfendeurs, les monétaristes, ont opéré un virage keynésien depuis la crise de 2007.
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Caractérisée par son refus de l’intervention étatique et son épistémologie mathématique, l’école monétariste américaine postulait traditionnellement, par la théorie quantitative de la monnaie, que la création monétaire était inefficace pour contrôler les crises économiques, car elle n’engendrait à terme que de l’inflation. Pourtant, les disciples de Milton Friedman ont depuis 2007 révisé leur théorie après qu’elle a été démentie par les faits : ils n’ont pas anticipé la crise économique et n’ont pas pu critiquer le système qui l’a fait advenir puisqu’il était leur. Lors d’une audition, le directeur de la FED Alan Greenspan a confessé avoir été « plongé dans un grand désarroi » après avoir « trouvé une faille dans l’idéologie capitaliste (...) ».
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