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Walter : « L’HUMOUR REPOSE SUR UNE TRANSGRESSION BÉNIGNE »

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Publié le

4 décembre 2018

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Si le Québec fournit la chanson française en voix hystériques, la Belgique semble s’être spécialisée dans l’exportation d’humoristes faussement cocasses et dopés à la moraline, Charline Vanoenacker en représentant le spécimen le plus célèbre et le plus lamentable. Pour se faire pardonner, elle nous a aussi offert Walter, classe et caustique, qui sévit encore ce mois-ci au Palais des glaces. Un stand-up subtil, virtuose et décomplexé – en un mot: formidable. Avant de devenir humoriste, vous avez longtemps exercé une profession plus commune… J’ai toujours fait du one man show en amateur, mais mon précédent métier était de faire du conseil en gestion et stratégie informatique, ce qui me donnait l’occasion d’être à Paris et de goûter un peu à la scène. Et puis je me suis dit que j’allais me donner les moyens d’essayer de faire cela sérieusement durant six mois, quitte à revenir ensuite à mon ancien boulot, mais sans regrets. Or, il se trouve que ça a assez vite marché au point que, si la première scène que j’ai faite était l’arrière-salle d’un bar du XXe arrondissement, quelques mois plus tard, ma deuxième scène, c’était L’Olympia ! N’y a-t-il pas des catégories d’humoristes bien distinctes? Pour faire court, il y a deux types de one man show: celui où l’acteur, sur scène, invente un quatrième mur et s’adresse à un autre personnage inapparent; et celui où il n’y a pas de filtre et où le comédien s’adresse directement au public, soit en son nom soit au nom du personnage qu’il incarne. On associe cela au Jamel Comedy Club, mais en réalité, Robert Lamoureux et Pierre Desproges faisaient déjà du stand up. C’est cette tendance-là, que je pratique, qui a le vent en poupe depuis des années. Quels sont les humoristes qui vous ont inspiré ? J’ai eu la chance d’avoir un père qui avait bon goût en matière d’humour, si bien que je regardais déjà Desproges quand j’avais dix ans, qui m’a bien sûr beaucoup influencé pour le côté incisif des textes. Coluche, lui, m’a touché pour son sens de l’efficacité. Quant à Thierry Le Luron, c’est un imitateur, ce que je ne suis pas, mais j’admirais chez lui le côté classe avec son smoking et l’orchestre autour, et c’est par cet aspect qu’il m’a inspiré. Vous avez aussi des influences littéraires? Je joue simplement, comme la plupart des gens qui font du stand up, des versions exagérées de moi-même. Je lis beaucoup mais tout est prétexte à sketch, pour autant que ce soit une idée intéressante et qui permette de ne pas dire trop de banalités. Ce peut être également l’attitude d’un acteur, un article de journal… Le sketch que j’ai écrit sur les prénoms m’est venu par la réflexion selon laquelle les pauvres se plaignent de ne pas être riches, mais appellent souvent leur fils Brandon. Or, ça ne revient pas moins cher ! (...) À découvrir dans le dernier numéro de L’Incorrect et en ligne pour les abonnés.
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