Le 20 novembre, le XV de France remportait une victoire resplendissante de panache et de talent sur la meilleure nation du rugby mondial, la Nouvelle-Zélande. Une victoire historique par son écart au score, le plus grand face aux Blacks, qui confirme la renaissance d’une équipe sinistrée. Retour sur une décennie noire. Lors du tournoi des Six Nations 2013, la France perd ses trois premières rencontres, puis arrache un nul et une victoire miraculeuse contre l’Irlande puis l’Écosse. Elle finit bonne dernière de la compétition, une première depuis que l’Italie y a été intégrée en 2000. Au mondial 2015, les Bleus sortent par la plus petite des portes, balayés 62 à 13 par les Néo-Zélandais, leur plus large défaite en Coupe du Monde.
Successeur de Saint-André suite à ce désastre, l’ancien coach du Stade Toulousain Guy Novès est purement et simplement limogé en décembre 2017 par le président de la fédération Bernard Laporte à cause de la nullité de ses résultats, du jamais vu. À plusieurs reprises, l’équipe atteint la dixième place du classement mondial, la pire depuis qu’il a été créé en 2003. En 2019, à l’issue d’un tournoi des Six nations où elle finit à la quatrième place, tenant à peine son rang face à l’Italie et l’Écosse, Le Monde peut titrer que le XV tricolore est une équipe de seconde zone. Il n’y a personne pour contester. La France s’est stabilisée au rang de première des équipes médiocres, loin derrière les trios du Sud All Blacks-Wallabies Springboks et du Nord Angleterre-Pays de Galles-Irlande, qui jouent le rugby qui compte et se disputent la suprématie mondiale. Sa philosophie de jeu fluctue autant que son groupe de titulaires, ce qui traduit des carences aussi bien au niveau des sélectionneurs que des joueurs. [...]
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