Les extrémistes de gauche peuvent se classer selon trois axes : le premier oppose les internationalistes au national-étatisme. Le second distingue les autoritaires des libertaires. De part et d’autre du troisième se répartissent les révolutionnaires et les réformistes. Les mouvements en croissance, que ce soient les black blocs ou Extinction Rebellion, sont tous internationalistes, libertaires et révolutionnaires. À l’inverse, les organisations plus anciennes en déshérence, comme la CGT, Attac ou SOS Racisme, ne cochent qu’une ou deux des trois cases.
Pour être plus précis, dans Les grammaires de la contestation (La Découverte, 2010), la sociologue Irène Pereira a dégagé trois courants politiques pour classer les extrémistes de gauche. Le premier est républicain-social et traite de citoyenneté, démocratie participative et autre internationalisme humaniste, le tout souvent teinté d’écologie. Extinction Rebellion ou Greenpeace appartiennent à cette famille. Ainsi que ceux qui blessent les chiens ou les chevaux de chasse pour sauver des sangliers. Les actions sont conçues pour faire parler d’elles dans les médias.
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Le second courant s’appuie sur la notion de « minorités » (femmes, racisés, homosexuels, prisonniers, etc). Il s’incarne dans les luttes sociales et culturelles pour la « dignité », notion qui a pris un essor politique considérable au cours de la dernière décennie. Là encore, la violence est réelle mais vise surtout à générer un écho médiatique. [...]
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