
Culture


Le poème, la chair et la mort sont trois réalités aujourd’hui évacuées par un monde trivial, abstrait et anti-tragique. Le poème étant le lien le plus direct entre la chair et la mort, l’étincelle qui surgit de leur confrontation, ceci explique sans doute cela.
La mort n’est pas un thème en vogue, en dépit de son aspect fédérateur et égalitaire. Surtout, elle constitue, outre une issue inévitable, un bon stimulant. Les samouraïs le savaient, eux qui devaient chaque matin s’imaginer en détail la destruction de leur propre chair. Mieux que la gelée royale ou les postures de yoga, dix minutes de memento mori vous lancent une journée à plein régime. Pourquoi ? Parce que la conscience du point final pousse à articuler les phrases, et donc à assumer un destin, un destin à opposer au néant. Sinon, son déni transforme l’existence en un long bourdonnement monotone et qui ne s’interrompra pas moins.…

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Après le printemps vient l’été ! Les publicités alimentaires dégoulinent de bêtise, les lieux communs tiennent la dragée haute. Dès le mois de juin, nous allons subir sur nos écrans le sempiternel champ de Provence au son des cigales. Ce décor en carton-pâte de l’huile d’olive industrielle accompagné d’une voix off à l’accent du midi est tout aussi authentique que la silhouette d’Emmanuel Macron en sous-marinier.
Depuis trente ans les industriels nous prennent pour des gogos et veulent standardiser l’huile d’olive afin de concurrencer les huiles de tournesol et d’arachide. Il s’agit d’imposer un goût uniforme en niant la grande diversité des huiles françaises.
Sur la scène mondiale, la production française est un Petit Poucet. Mais un Petit Poucet en position de force : si quarante pays fabriquent de l’huile d’olive dans le monde, 61 % de la production mondiale vient d’Europe, l’Espagne étant le premier producteur). La part de l’Afrique dans la production est de 21 %, celle de l’Asie de 15 %, celle de l’Amérique de 2 %. Contrairement à de nombreux secteurs économiques, on voit qu’il n’existe ici aucune concurrence asiatique.
L’oléiculture en France représente 0,10 % de la production mondiale et seulement 5 % de la consommation nationale. Le reste est importé des gros pays producteurs comme l’Espagne ou l’Italie. « La France entretient une caractéristique par rapport à l’Espagne, explique Corentin Engel, fondateur de la marque Ouliva. Les producteurs espagnols possèdent de grands vergers et recherchent des économies d’échelle. La France possède une multitude de petits producteurs dont les coûts de production sont élevés. L’huile d’olive française devient nécessairement haut de gamme ».
Au printemps 2020, Corentin Engel lance sa marque Ouliva (la « récolte des olives » en provençal). Son intention est de tisser un lien entre le consommateur et le producteur. « Les industriels, en pratiquant les assemblages d’huile, ont fait disparaître les producteurs. On ne sait plus géographiquement d’où viennent ces assemblages. Leur but est de fournir une huile standardisée dont le goût ne varie jamais quelle que soit la localité ou la saison. Chez Ouliva, nous parlons des mains qui ont produit ces huiles et de la terre qui les a enfantées ». [...]
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Acteur, réalisateur et producteur, Jacques Perrin avait foi dans le septième art : ? La projection d’une illusion et d’un rêve commun », disait-il. C’est peut-être dans les poèmes murmures par sa mère qu’il puisa la soif d’imaginaire et d’absolu qui le conduira face à la camera puis derrière, faisant de lui un serviteur de cet outil magique capable parfois de révéler l’invisible. Enfant de la balle, d’une mère comédienne et d’un père régisseur à la Comédie française, nourri par la littérature en un temps prémuni de l’omniprésence télévisuelle, le petit Jacques s’abandonne à de longues rêveries d’aventure et d’inconnu. Peut-être s’imagine-t-il déjà en Crabe Tambour, un chat noir sur l’épaule, en Prince fumant la pipe en cachette ou en observateur du peuple migrateur. Si sa longue carrière s’imprimera sur pellicule, c’est néanmoins au théâtre qu’il débute. D’abord avec l’acteur Antoine Balpêtré, parrain de sa sœur Eva, puis au Conservatoire qu’il intègre trois ans plus tard.…
L’Incorrect
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