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Sorties musique : critiques du meilleur et du pire
CHIC ET SAUVAGE SERENADES & DAMNATION, Dead Chic, Upton Park, 14,50 € Et si, au fond, il était chic de savoir être sauvage. Avec ce disque, c’est une leçon. Sensuel et brutal, dansant et obscur, léger et étrange à la fois. Surtout, l’album tout entier est incroyablement dense. On danse avec des cavaleras mexicaines dans […]
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Pépites d’automne & brasiers sonores : la sélection d’Emmanuel Domont
SIROP ET LIQUEUR DIVINE MOON MUSIC, Coldplay, Parlophone Music, 15,99 € À dix ans, revenant de vacances en Savoie la nuit, je rêvassais avec l’album Parachutes de Coldplay. C’est un souvenir qui m’est resté, presque intact. Après les avoir snobés adolescent (c’était nécessaire, j’avais autre chose à faire), j’ai redécouvert les albums A Rush Of Blood To The Head (2002) et X&Y (2005) un peu plus tard. On pouvait bien leur reprocher d’être « trop propres trop lisses trop mous », les chansons étaient pourtant là. « The Scientist » est un hymne pop, point. Ceux qui le nient sont des cuistres qui font les malins. Depuis, les choses sont moins aisées pour ceux qui veulent défendre le groupe de Chris Martin. Pour tout dire, je m’en moque et sans doute eux aussi. Ils remplissent des stades et les rempliraient encore si ces stades contenaient 400 000 places. Ce n’est pas la question. Mais qu’est-ce qu’une carrière, qu’est-ce qu’une vie? Scott Fitzgerald, vous le savez, nous expliquait que « toute vie est bien entendu un processus de démolition »; de son côté, j’entendais Emmanuel Carrère, l’autre fois sur France Culture, dire que la vie était pour lui « une tentative de progression », ou quelque chose comme ça. Il est certain que Coldplay est un groupe qui croit plutôt au progrès qu’à la destruction. On imagine mal Chris Martin un livre-audio de Joseph de Maistre (ou disons Edmund Burke, bon…) dans les oreilles, faisant son jogging dans les quartiers de West Ham, tout en pestant contre la modernité infâme. À la place, il intitule une chanson de son dernier album avec un emoji arc-en-ciel. C’est autre chose, bien sûr. John Lennon mettait des lunettes teintées pour voir le monde en couleur. Arrivé à ce niveau, Chris Martin doit plutôt utiliser un casque de réalité virtuelle. Question musique, il est parvenu à intégrer à son talent de compositeur les nouveautés sonores (souvent les moins recommandables) des dix dernières années à sa musique plus que jamais sirupeuse. Il faut tout de même se méfier. Ces bougres de Coldplay peuvent, dans un moment d’inattention où vous ne surveillez plus ni votre distinction bien connue ni votre raffinement légendaire, prendre le contrôle de votre pauvre corps et le mener vers la piste de danse lors du mariage raté de votre meilleur ami (que vous ne voyez plus guère). Je vous aurai prévenu. [...]
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Nosferatu : fin de règne pour un mythe
Qui du cinéma ou du vampire est venu le premier ? Difficile à dire tant ces deux syndromes de la fin du XIXe siècle paraissent irrémédiablement mêlés, comme si l’un était la condition de l’autre. Le vampire, ce vieux mythe paysan brusquement devenu à la mode au mitan du XIXe siècle – notamment grâce aux chemins de fer et au désenclavement progressif de certaines régions montagnardes comme la Bohème – assume tous les non-dits d’un monde nouveau qui se veut rationaliste, positiviste, égalitariste, mais qui n’a de cesse, en souterrain, de ranimer le cadavre de l’occulte, de provoquer conspirations et rumeurs ordaliques. Car le vampire, c’est d’abord le symbole d’une élite aristocrate qui se meurt et qui a besoin de sang neuf pour continuer à vivre dans le nouveau monde, un nouveau monde où le lignage de sang paraît désuet et l’où peut désormais gravir les échelons par la seule force du capital et du foncier. [...]
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« Mon Inséparable » : devenir, enfin
Les handicapés, invisibilisés dans la rue, font fureur au cinéma. Après Le Petit Truc en plus d’Artus, Mon Inséparable s’intéresse à un sujet tabou : les relations amoureuses entre personnes mentalement déficientes. Ici : Joël, un trentenaire qui file le parfait amour avec Océane, rencontrée à l’ESAT où ils travaillent tous les deux, et qui ne tardera pas à tomber enceinte, au grand dam de ses parents. Mais aussi de la mère de Joël, Mona (Laure Calamy, au sommet). Pour cette mère-courage qui partage son quotidien avec son fils « différent » depuis trop longtemps, cette grossesse est la goutte de trop, qui la forcera à faire le bilan de sa vie. [...]
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« Nosferatu » : le ridicule tue
Que Robert Eggers ait été hissé en trois films et quelques années pape de « l’elevated horror », c’est-à-dire d’un cinéma de genre auto-proclamé « intello » et en phase avec les problématiques de son époque, a de quoi faire sourire. Film après film, le réalisateur américain se montre au contraire un cinéaste particulièrement bourrin, généralement dénué de toute idée de mise en scène (voire le catastrophique filmage vidéoludique de The Northman), se contentant d’agréger les références mal digérées au fil de films-collages particulièrement crétins, qui éludent toute étrangeté au profit d’une mise en image publicitaire. [...]
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Patrick Eudeline : un dégoût sauvage
On y croise pêle-mêle des souvenirs d’enfance, sa relation avec son père, les débuts du punk et… la gare Saint-Lazare. Pour ceux qui ne connaissent pas le zigue, en quelques mots, il fut l’un des premiers punks français, journaliste, écrivain (pas si) maudit. Depuis les années 1970, il traîne sa silhouette, souvent tout de noir vêtue, dans les rédactions parisiennes, jusqu’à celle de L’Incorrect, où il écrivit quelques tribunes, ou encore celle de La Furia, qui lui valut une tentative d’excommunication de la part des vieux rockers nouveaux dévots. Alors, Patrick Eudeline, un punk subversif devenu vieux réac ? Pas si simple ! [...]
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Les critiques littéraires de décembre
BIJOU SURPRISE LE POLONAIS, J. M. Coetzee, Seuil, 160 p., 18 € Voici un petit Coetzee (160 pages, beaucoup d’air) dont le scénario semble conçu pour agacer : l’héroïne est une bourgeoise barcelonaise proche de la cinquantaine, le héros un vieux pianiste polonais perché venu donner un concert, il tombe amoureux d’elle au premier regard, […]
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« Le Dernier Tango à Paris » : le scandale de trop

On voudrait, comme partout, faire d’un tournage un lieu à risque zéro. Un tournage, c’est pourtant un lieu de travail comme un autre, qui comporte des risques nombreux et variés : des abus de pouvoir, des accidents, des conflits internes, des malveillances diverses. A une époque, on célébrait d’ailleurs les cinéastes qui s’alimentaient de l’urgence ou du chaos d’un tournage : William Friedkin sur le tournage épique et désastreux de Sorcerer, Elen Klimov qui va jusqu’à engager un psychologue pour encadrer le jeune héros traumatisé de Requiem pour un Massacre, Coppola qui aurait planqué des vrais cadavres dans les faux charniers d’Apocalypse Now, Jack Nicholson qui s’amuse, hors caméra, à terrifier Shelley Duval pour donner du crédit à son personnage, sans oublier les innombrables tentatives de séduction de réalisateurs ou d’acteurs plus ou moins balourdes, plus ou moins « toxiques », comme on dit aujourd’hui.

Lire aussi : Stéphanie & Sylvain Tesson : Au nom du père, de l’art et de Notre-Dame

La femme, c’est une des nombreuses matières premières du cinéma, de cet art de l’enregistrement qui vampirise tout, alors les actrices sont évidemment en première ligne : abusées, trompées, humiliées – le point de non-retour étant certainement le sort de Linda Lovelace, actrice du tristement célèbre Deep Throat, un des premier films X de l’histoire où elle fut littéralement obligée de tourner avec un flingue sur la tempe.…

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