Skip to content
[Cinéma] Burning days : thriller captivant
Un juge d’instruction inflexible débarque dans une ville d’Anatolie pour y remettre de l’ordre. Sur fond de crise de l’eau, il se retrouve mêlé à une sordide affaire de mœurs. Énième film sur la corruption en pays musulman, Burning days déporte intelligemment le sujet en faisant de l’enquêteur le point nodal de l’intrigue, celui par qui le scandale arrive. L’ambiance poisseuse et exténuée rappelle Wake in fright (Ted Kotcheff, 1971), tout comme l’amnésie post-cuite dont est atteint le héros (Selahattin Pasali, parfait). [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
[Cinéma] Mad God : fascinant
On est rarement confronté à l’œuvre de toute une vie, et c’est ce qui arrive devant Mad God, que Phil Tippett, concepteur d’effets spéciaux pour le gotha (Spielberg, Verhoeven) a assemblé patiemment, par segments, depuis trente ans. L’univers dépeint est une cosmogonie gnostique d’après l’Apocalypse où air et eau se confondent. Un plongeur nommé l’Assassin recherche un élu à naître parmi de dantesques tableaux de prédation, où à peu près toutes les créatures croisées sont boulotées par plus grosses qu’elles le plan suivant. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
[Cinéma] Sur l’Adamant : le blé de la tendresse humaine
Ours d’or inespéré à la Berlinale de cette année, remis par la présidente du jury Kirsten Stewart, ravie de faire mentir son statut d’égérie publicitaire en couronnant du moins que glamour, Sur l’Adamant pose de sérieux problèmes. Le documentaire de Nicolas Philibert vaut surtout comme symptôme du patronage, ce mal endémique qui frappe le cinéma subventionné français. L’Adamant est une péniche amarrée à Paris, Quai de la Rapée, qui abrite un centre de jour pour adultes souffrant de troubles psychiques, selon les nouvelles formulations euphémisantes.
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Qui, mais qui ? Lana Del Rey
C’est à sa façon un personnage d’un roman de Francis Scott Fitzgerald qui serait né en 1985 à New York plutôt qu’à Los Angeles en 1905. Son vrai nom est Elizabeth Woolridge Grant ; elle adoptera celui de Lana Del Rey à la fois en référence à Lana Turner (actrice incontournable du Hollywood des années 50) et à la Chevrolet Delray. Le décor est posé. Dès son premier succès avec le titre Video Games en 2011, un voile de mystère enveloppe Lana Del Rey. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Maulin Ier, duc des hussards

La salle de l’orangerie, au rez-de-chaussée du célèbre hôtel parisien le Lutétia, ne compte qu’un seul oranger, aux branches nues, et l’on se demanda longtemps, hier, si un seul spécimen justifiait qu’on baptisât ainsi l’endroit, auquel cas un seul cerisier dans votre jardin vous autoriserait à vous dire possesseur d’une cerisaie, ce qui est très tchékovien, très snob et ma foi d’un goût excellent, mais tout de même exagéré. En revanche, la salle était plantée d’une foule nombreuse de sapins littéraires plus ou moins décorés mais rigoureusement arrosés de champagne, laquelle sapinière bruissa aimablement durant le discours de Fabrice Lucchini, recevant un prix hommage en l’honneur des dix ans de la récompense la plus grisante de Saint-Germain-des-Prés. Fondé par le regretté Christian Millau et les avocats Marina Cousté et François Jonquères, le prix des Hussards, célébrant l’esprit d’insolence et le mépris de l’air du temps, aura déjà récompensé Patrice Jean (l’an dernier), Christian Authier ou Sylvain Tesson.…

Écrivains au pays des Soviets
À l’origine de ce livre, un cliché qui perdure : rien de valable n’aurait été écrit entre Dostoïevski et Soljenitsyne. Pourtant, rien ne s’interrompt en 1917, un vent de renouveau souffle au contraire sur la poésie, le théâtre, la musique, instruisant une nouvelle façon de capter le réel. Le prométhéisme léniniste forme le creuset d’une avant-garde stimulante qui semble toucher tous les arts… sauf la littérature. Et pour cause : le renouveau soviétique réclame d’abord l’urgence et l’immédiateté. Les romans qui évoquent des faits datant de « plus de trois ans » sont systématiquement rejetés. On veut de l’ultracontemporain, de la réalité au détail. Une réalité qui semble à même d’être captée davantage par la poésie ou le théâtre que par le roman. La volonté d’écrire sur le peuple, qui prend ses sources dans la culture française et notamment chez Lamartine, comme le rappelle Fernandez, prend d’abord des formes picaresques, comme chez Maxime Gorki ou Ilya Ehrenbourg. L’homme soviétique est encore à inventer, et il mobilise tous les inspirés d’un monde en pleine mutation. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Korea is the new Japan
Nous sommes le 29 octobre 2022, il est 22 h 20 et la grande fête païenne du mondialisme, Halloween, bat son plein dans les rues bigarrées de Séoul. Désormais, on vient de partout pour y assister, car la capitale coréenne s’est fait un nom en matière de festivisme tous azimuts. C’est dans le quartier d’Itaewon, connu il y a quelques années par une seule poignée de happy few, qu’une foule ultra compacte s’est réunie. Parmi eux, des jeunes qui viennent de France, des États-Unis, du Moyen-Orient ou d’Australie, tous amateurs enthousiastes de « K-Culture », cette culture pop coréenne qui rayonne à travers musique, séries télévisées et cinéma, et qui a culminé il y a deux ans avec le succès stratosphérique du feuilleton Squid Game sur Netflix. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
La revanche de Bovary
ll y a deux catégories de lecteurs de Madame Bovary : ceux qui se passionnent pour l’héroïne, et ceux qui compatissent aux malheurs du pauvre Charles. Berné en premières noces par une femme mal-honnête qui lui a mené la vie dure, il se retrouve à supporter maintenant les crises d’Emma, cette grande fille chimérique et puérile qui lui reproche d’être ce qu’il est, et qui fait des dettes dans son dos. Pauvre homme ! Si bon, si doux, si dévoué, honnête ! Bon père, bon maître et bon docteur ! Comment ne pas être touché par son amour du travail bien fait, par son souci de s’instruire (il songe à reprendre des études), par sa simplicité de mœurs, par son goût des plaisirs répétitifs et modestes ? Cet homme simple, sédentaire dans l’âme, se méfie de l’aventure ; il s’intéresse au monde, mais par revues de géographie interposées. Son humilité lui donne le dégoût du luxe, de l’ostentation, du faste, de l’orgueil mal placé. La débauche de victuailles au bal du marquis d’Andervilliers le plonge dans le malaise ; il ne songe qu’à rentrer dans ses foyers, tandis que sa femme enfin réjouie virevolte sur la piste et se pâme. Oui, d’une certaine manière, Charles mérite autant qu’elle d’être considéré comme le héros du roman, ou l’anti-héros. Est-ce un hasard si Flaubert l’a fait apparaître en premier dans le récit ? Il était tout naturel, dans ces conditions, de réécrire enfin l’histoire de son point de vue, de lui rendre la vedette : ce ne sera plus Madame Bovary mais Monsieur Bovary ou, en l’occurrence, Un honnête homme. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect numéro 73

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest